Tous les spécialistes de l’industrie du cinéma ont, pour une fois, les yeux tournés sur le box-office européen. En cause ? Les résultats de Dune, le nouveau film de Denis Villeneuve, dont l’avenir est encore incertain. Car pour rappel, la Warner attend de voir un beau succès en salle (et sur HBO Max) avant de valider le lancement de la suite du film.
À voir aussi sur Konbini
Or, un peu comme un crash-test, le studio a décidé de sortir d’abord le long-métrage en Europe avant les États-Unis et d’autres territoires comme la Chine. Pour voir si la sauce prenait sans doute, si un buzz positif permettrait au film de mieux marcher outre-Atlantique. Parce qu’il y a un attrait fort pour ce cinéaste et cette histoire ici, sans doute — plus que chez l’Oncle Sam, qui n’a jamais vraiment porté aux nues son auteur. Même si un succès ici ne garantit pas un succès là-bas, on croise malgré tout les doigts pour que la Warner lance un Dune Part. 2.
Du coup, le box-office européen de Dune est scruté plus que pour n’importe quel autre film cette année. Et les résultats, plus que positifs, rassurent tout le monde. Car le blockbuster a réuni du monde en salle. On a l’habitude ici de compter le box-office en nombre d’entrées et non en revenus comme sur le box-office américain. Néanmoins, les chiffres de la première semaine ne seront disponibles que mercredi. Nous n’avons que le score financier. Et ils sont très bons car sur cette première semaine européenne (sans l’Angleterre, où le film sort fin octobre également), Dune a rapporté près de 36 millions de dollars. Soit bien plus que les premières estimations, qui espéraient voir autour de 20/25 millions de dollars sur les territoires européens.
Les meilleurs scores sont en Russie, avec 7,6 millions de dollars récoltés (sur 2 100 écrans). Soit presque autant qu’en France, où l’on parle de 7,5 millions de dollars — mais avec un meilleur ratio, car le film est présenté sur 890 écrans. C’est vraiment un beau score. Rien que sur le premier jour (comptant les avant-premières), Dune avait ramené plus de 181 000 spectateurs en salle. On parle du 5e meilleur démarrage de l’année, et le 6e meilleur depuis le début de la pandémie. Et du quatrième meilleur démarrage d’un film en septembre de l’histoire du box-office français.
Outre la France, il y a de quoi se réjouir sur les autres territoires. On parle ici du meilleur démarrage de l’année en Russie, du meilleur premier week-end pour un film hollywoodien de l’année en Italie, et du 5e meilleur démarrage de l’année à Hong Kong et à Taïwan. En cette période de crise sanitaire où le box-office est ridiculement bas comparé à d’habitude, toutes ces statistiques font du bien.
Assez pour que les autres territoires soient rassurés ? On l’espère. En tout cas, il faudra scruter l’évolution des scores du film, ici et ailleurs. Car l’avenir de ce deuxième volet en dépend. Et bon dieu, qu’il serait dommage de s’arrêter là.