“Du sang, des matières fécales et de la sueur” : Jude Law a composé un parfum sur mesure pour le film Firebrand

Ça sent chelou, non ?

“Du sang, des matières fécales et de la sueur” : Jude Law a composé un parfum sur mesure pour le film Firebrand

Image :

© Brouhaha Entertainment / Magnolia Mae Films

photo de profil

Par Delphine Rivet

Publié le

Quand le "method acting" se fait en odorama.

Dans Firebrand : Le jeu de la reine, réalisé par Karim Aïnouz et actuellement présenté à Cannes, Jude Law incarne le roi Henri VIII d’Angleterre. Si le film se concentre surtout sur le destin de la seule de ses six épouses à lui avoir survécu, Catherine Parr, incarnée ici par Alicia Vikander, c’est la performance de l’acteur britannique, ou plutôt sa méthode pour entrer dans la peau de son personnage, qui fait l’objet de toutes les discussions ces derniers jours.

À voir aussi sur Konbini

Lors de la conférence de presse de Firebrand ce lundi, Jude Law a en effet partagé, devant des journalistes circonspect·e·s, son process pour devenir Henri VIII sur le plateau. Mieux vaut avoir l’estomac bien accroché avant de lire ce qui suit. Car, pour l’occasion, l’acteur a fait concevoir, par une grande spécialiste du parfum, une odeur qui restera probablement gravée pour quelques décennies dans la mémoire des personnes présentes sur le tournage.

“J’ai lu plusieurs témoignages intéressants selon lesquels on pouvait sentir Henri à trois pièces de là. Sa jambe était en train de salement pourrir. Il masquait l’odeur avec de l’huile de rose. […] Je me suis dit que ça aurait un impact énorme si je sentais très mauvais.”

Ni une ni deux, il s’est donc fait fabriquer un parfum sur mesure qui sentait “le sang, les matières fécales et la sueur”. Parce que oui, selon toute vraisemblance, Henri VIII schlinguait. La faute à l’époque, d’abord – le début du XVIe siècle en Angleterre n’était pas folichon côté hygiène – mais aussi au fait que le monarque avait des plaies béantes et infectées sur les jambes. Et ça, les ami·e·s, ça fouette.

Le réalisateur Karim Aïnouz confirme que la nouvelle “eau de caca” de Jude Law lui a laissé un souvenir persistant dans les narines : “Quand Jude arrivait sur le plateau… c’était juste horrible.” Allez dire ça à Alicia Vikander qui devait littéralement être à deux centimètres de l’acteur, l’embrasser et partager des scènes de sexe avec lui. L’histoire ne dit pas si Jude Law a gardé le maudit parfum après le tournage.