Disney enterre encore un peu plus le support physique. À l’été dernier, l’entreprise annonçait l’arrêt définitif des ventes de DVD et Blu-ray des films de ses studios sur le territoire australien et néo-zélandais après la sortie du troisième opus des Gardiens de la Galaxie, ainsi devenu le dernier film de Disney vendu en version physique sur ces deux territoires.
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Quelques mois après, c’était au tour de la branche vidéo de Disney France de tirer sa révérence, 32 ans après sa création, pour confier l’exploitation physique de son catalogue à ESC Distribution, effective depuis janvier 2024. “Une éventuelle commercialisation de ces titres, si elle devait avoir lieu, serait gérée par notre nouveau distributeur. Ce passage de relais n’est en aucun cas une volonté de se désengager du support physique, au contraire”, avait voulu rassurer David Lamoine, le directeur vidéo de Disney.
On apprend aujourd’hui, via Variety, qu’aux États-Unis et au Canada, Disney va également déléguer sa branche vidéo à Sony qui sera désormais en charge de fabriquer et de distribuer les DVD, Blu-ray et autres supports physiques des nouveaux films de la firme aux grandes oreilles, ainsi que de tout son catalogue préexistant.
Walt Disney Company a également annoncé la fermeture imminente de son Disney Movie Club, lancé en 2001, un service qui permettait aux adhérents de commander chaque mois un ou plusieurs films — souvent rares — du catalogue Disney en version physique. Certains de ces films n’étant pas disponibles sur Disney+, ils pourraient donc disparaître.
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Ces annonces surviennent peu de temps après l’annonce de la fermeture du site DVD.Netflix.com, un service de livraison de DVD à domicile par le désormais géant du streaming, lancé en 1998 et encore fonctionnel jusqu’en septembre dernier. Selon le baromètre CNC-GfK, cité dans un article du Monde daté de 2022, le marché du support vidéo physique est en profond déclin et il est passé de plus de 1,4 milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2010 à 245,5 millions en 2021, soit une chute de 82,4 % en une décennie.
Si ces récentes annonces de la part de Disney accélèrent encore davantage la mort du support physique, elles pourraient également provoquer un effet boomerang et une ruée des collectionneurs et nostalgiques sur les DVD et Blu-ray Disney avant que certains films ne deviennent introuvables, anticipant ainsi une rupture de stock rapide et quasi certaine.
