Tout droit venu de Créteil, sa ville natale, Mac Seamus nous plonge dans un univers authentique et urbain. Partagé entre les doutes et la mélancolie, Maxime (de son vrai prénom) nous plonge dans une écriture introspective à la recherche de mots justes. Avec la sortie de son dernier clip “Héritage”, il nous dévoile sa passion pour le cinéma et l’imagerie, ses réflexions personnelles et ses questionnements sur l’âme humaine.
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Travaillant ses sonorités de manière toujours plus acharnée, ce rappeur en éclosion, distribué par Spinnup – la plateforme de distribution digitale d’Universal Music France pour artistes autoproduits –, nous parle de ses inspirations, de ses balades nocturnes et de ses cheminements cognitifs qui façonnent un univers déjà bien à lui. Présentation.
Présente-toi !
Moi, c’est Mac Seamus, chanteur, rappeur, je viens de Créteil dans le 94 !
Quels ont été tes premiers pas dans la musique ?
Quand j’étais jeune, j’écrivais des poèmes. Au lycée, j’ai ensuite commencé à écrire des rimes et du coup, je suis allé dans des open mic à Paris. Je kiffais trop l’ambiance, il y avait un esprit qui me plaisait et j’ai rencontré pas mal de gens qui m’ont grave donné envie de continuer. Ç’a été un peu un déclic et j’ai pu commencer plus tard le studio grâce à un pote. À partir de là, j’ai commencé à transformer mes rimes en vrais morceaux.
Le studio m’a permis d’avoir un cadre pour pouvoir véritablement écrire et apprendre à structurer mes morceaux, à faire une chanson et aller chercher des thématiques. Quand tu fais juste des rimes, c’est un bon exercice, mais ça ne va pas plus loin, on m’a vraiment poussé à aller chercher des choses au fond de moi que je voulais vraiment raconter.
Comment ton projet s’est concrétisé ?
Par la détermination et la passion. Et aussi grâce à de belles rencontres musicales, notamment Johnny Ola et Cheval Blanc. Mon projet se développe un peu plus chaque jour. J’ai compris que pour atteindre mes objectifs, je devais être mon propre moteur. Je me donne les moyens, pour progresser et convaincre. En 2022, je continue sur ma lancée avec plus de titres à sortir, des clips ambitieux, plus de concerts. Et une interview live sur Konbini !
Qu’est-ce qui t’a influencé dans la vie à Créteil et dans ta musique en général ?
De base, j’aime bien écrire la nuit, je suis assez noctambule. Après, ce qui m’influence le plus, c’est ma vie personnelle, celle de mes potes, de mon entourage, des autres et je marche beaucoup avec des images que j’ai en tête. Le cinéma a aussi une grosse influence sur moi. Dans ma ville, j’aime beaucoup le côté calme, le côté vide la nuit, de se balader dans des endroits que tu connais depuis longtemps, que tu découvres à nouveau.
Comment travailles-tu tes lyrics ? Et tes clips ?
Je travaille à partir d’un résultat sur lequel je bosse plusieurs fois, de temps en temps, écrire un morceau devient un véritable chantier. Je suis très introspectif, j’essaie d’être au plus près de moi : plus tu es personnel, plus tu touches de gens. Je tente souvent de retranscrire des émotions réelles, des sentiments… Dans mes principales thématiques, tu retrouves l’humain, la ville, la famille, des puzzles de pensées. Je prends beaucoup de recul quand j’écris, c’est une manière aussi d’apprendre à mieux me connaître et de progresser dans la vie.
Pour les clips, quand une chanson est prête et qu’elle me plaît, j’imagine des images qui iraient bien avec elle, et à partir de ces images-là, j’essaie d’en retirer un concept original. Souvent, je fais des recherches d’ambiances, de pousser ce travail à fond et de réaliser mes clips pour avoir une vision d’ensemble. J’ai beaucoup d’inspiration de cinéma américain comme Michael Mann, c’est un réalisateur qui filme les villes de nuit. Apporter un visuel à mes morceaux, c’est aussi une manière de les redécouvrir. C’est une bonne gymnastique.
Quelles seraient les meilleures conditions pour écouter ta musique ?
De nuit ou dans les transports, en voiture, en vélo ou à pied quand on a envie de prendre un peu de recul. J’aime les transports car tu vois énormément de gens mais chacun est dans sa bulle. C’est un moment où je peux vraiment être seul avec moi-même, et l’effet de mouvement, d’avancée transcrit un cheminement de pensées. Tu n’es pas juste immobile. Mais à part ça, on peut venir écouter ma musique en live !
Un clip à retenir parmi les tiens ?
J’ai récemment fait un clip qui s’appelle “Héritage”. Je suis content de cette vidéo car c’est une idée que j’avais en tête depuis longtemps : pouvoir parler de ma vie à travers des archives. Il y a aussi un clip qui s’appelle “Coma”, qui est un clip un peu conceptuel autour d’un appartement filmé avec un drone. J’ai mis beaucoup de temps à le faire mais ç’a été une vraie expérience qui m’a appris plein de choses, notamment sur les contraintes d’être devant et derrière la caméra.
Quels sont tes futurs projets ?
J’ai envie de rencontrer de nouvelles têtes, de collaborer avec des artistes, d’être toujours dans la progression. Depuis un an, j’ai sorti des singles assez régulièrement, donc la prochaine étape, ce sera un premier projet. Je continue à évoluer dans ma musique tout en préparant la suite. J’ai encore beaucoup à creuser dans les thématiques que j’aborde, je me laisse le temps d’y penser tout en restant confiant sur la suite. Après, mon gros objectif, aussi, c’est de faire un maximum de scène. C’est central pour moi. J’adore partager avec le public, rencontrer des gens. Quand tu es en live, tu t’appropries vraiment la musique, il y a une énergie différente qui se dégage et cela donne une tout autre dimension à mes morceaux.
Le mot de la fin ?
Let’s go !