L’enquête préliminaire pour viols visant le rappeur Lomepal a été classée vendredi, le parquet de Paris estimant que les faits n’avaient pu être “clairement établis” au cours des investigations, a appris l’AFP de source proche du dossier.
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Trois femmes avaient déposé plainte contre le phénomène du rap tricolore, âgé de 33 ans. Lui a annoncé sur ses réseaux sociaux ce classement, répétant “être innocent”. “Je reprends ma vie”, a-t-il écrit. Les investigations avaient été lancées après le dépôt en 2020 de la plainte d’une connaissance du rappeur, qui l’accuse de l’avoir violée en 2017 à New York. Une deuxième femme avait déposé une plainte fin 2023, dénonçant des faits de viol en 2018 en France.
Le conseil de cette dernière, Sacha Ghozlan, a indiqué à l’AFP vendredi envisager de déposer une nouvelle plainte, cette fois-ci avec constitution de partie civile, afin de relancer les investigations en obtenant la saisine d’un juge d’instruction.
“Le parquet ne dit pas que l’infraction n’a pas eu lieu, mais que les faits sont anciens et qu’il n’y a pas suffisamment d’éléments pour renvoyer devant une juridiction de jugement”, a-t-il souligné.
Lomepal, de son vrai nom Antoine Valentinelli, avait été confronté aux deux plaignantes fin février 2024, en garde à vue. Une troisième femme avait ensuite porté plainte en mai 2024 et ses accusations avaient été jointes à l’enquête préliminaire.
L’affaire avait commencé à prendre une certaine ampleur à l’été 2023. Le 19 juillet, la rédactrice en chef du média en ligne Joly Môme, Jenna Boulmedais, avait révélé sur Instagram entendre depuis deux ans “des témoignages de femmes ayant subi les gestes déplacés et non désirés” de Lomepal. “Toute l’industrie musicale est au courant. Ce silence n’est littéralement plus possible. Voir son nom en tête d’affiche de nombreux festivals également”, avait-elle avancé.