Cinq courts-métrages nommés aux César sont en accès libre (et à rattraper avant la cérémonie)

Cinq courts-métrages nommés aux César sont en accès libre (et à rattraper avant la cérémonie)

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Par Manon Marcillat

Publié le , modifié le

Des courts protéiformes et des sujets éclectiques pour un cru de qualité.

À une semaine de la cérémonie des César, UniversCourt, la chaîne YouTube d’UniversCiné dédiée aux courts-métrages, a mis en ligne les quatre courts-métrages de fiction et un court-métrage documentaire en lice pour la statuette (deux autres courts-métrages documentaires ainsi que trois courts-métrages d’animation sont également nommés, mais pas disponibles, malheureusement).

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Pourquoi le court-métrage est un format incompris et bien plus important qu’il n’y paraît

Cette année, l’Académie a choisi de retenir les travaux d’Amélie Bonnin, Adrian Moyse Dullin, Stéphanie Halfon, Lila Pinell, Annabelle Amoros, cinq courts-métrages entre 15 et 42 minutes, qui évoquent tour à tour la culpabilité des transfuges de classe, les petites cruautés et autres humiliations des réseaux sociaux, la puberté et la découverte de sa féminité dans la religion juive orthodoxe, les petites magouilles et grosses galères et la possibilité d’une rédemption ou encore une ambitieuse chasse à l’ours.

Des courts protéiformes, des sujets éclectiques pour un cru de qualité, annonciateur de talents en devenir. Qui remportera l’adhésion de l’Académie ? Rendez-vous vendredi 24 février prochain.

Churchill, Polar Bear Town, d’Annabelle Amoros

Tous les ans, dans le nord du Canada, les ours polaires migrent vers la baie d’Hudson afin d’y chasser le phoque. D’octobre à novembre, en attendant que la banquise se forme, ils prennent leurs quartiers aux abords de la ville de Churchill – 800 habitants. Longtemps chassés, désormais stars des safaris, les ours sont devenus une attraction touristique, et donc une rente considérable pour Churchill. La petite ville illustre alors singulièrement les liens complexes unissant notre monde moderne au monde dit “sauvage”.

Le Roi David, de Lila Pinell

Shana cherche du travail, elle a besoin d’argent pour quitter la France et ses mauvaises fréquentations. Mais le passé qu’elle cherche à oublier n’est jamais loin. Et d’ailleurs, veut-elle vraiment l’oublier ?

Haut les cœurs, d’Adrian Moyse Dullin

Kenza, 15 ans, et son petit frère Mahdi, 13 ans, se mettent régulièrement en scène sur les réseaux sociaux dans une escalade de petites cruautés et d’humiliations. Aujourd’hui, lors d’un trajet en bus, Kenza met son petit frère naïf et romantique à l’épreuve : faire tout de suite une déclaration d’amour à Jada, une fille que Mahdi aime mais qui ne le connaît pas. Mis sous pression par sa sœur, Mahdi finit par y aller.

Partir un jour, d’Amélie Bonnin

Le bac en poche, Julien a quitté sa ville natale pour se construire une vie plus grande à la capitale, laissant ses souvenirs derrière lui. Et puis, un jour, il faut revenir et ce jour-là, ses souvenirs lui sautent au visage, entre deux paquets de Pépito.

Partir un jour, un joli court-métrage avec Juliette Armanet

Les Vertueuses, de Stéphanie Halfon

Etel, neuf ans, juive orthodoxe, a ses règles pour la première fois. Myriam, sa mère, la regarde enfin comme une femme. Etel est ravie, jusqu’à ce qu’elle découvre que dans sa religion, les femmes sont impures quand elles ont leurs règles. Le court-métrage est désormais disponible dans la collection Libre court sur France.tv.

On a discuté avec les jeunes réal’ des courts-métrages sélectionnés aux César