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Chapeaux roses, costumes de banane et cours de français improvisé : j’ai daté Harry Styles au Stade de France

Chapeaux roses, costumes de banane et cours de français improvisé : j’ai daté Harry Styles au Stade de France

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(© Konbini)

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Par Mélissa Chevreuil

Publié le

OK, il y avait 80 000 personnes avec nous, mais ça reste un date… non ?

Je vous arrête d’emblée : je n’ai jamais été de la team “directioner”, je suis passée totalement à côté de l’euphorie autour du groupe One Direction. Mais les choses basculent en 2017, quand, à l’occasion d’un stage dans une rédaction, on me propose d’écouter le premier album solo de la star du groupe aka Harry Styles. Je grimace, je chipote, je vois un clip avec un petit minet qui vole dans les airs (“Sign of The Times”). Et, surprise, j’aime, retrouvant ici et là au gré des pistes des accents “bowiesques” (oui oui, j’ose le dire). Depuis, sans être une fan absolue, je ne lâche pas l’artiste, défendant même ses prestations parfois discutables au cinéma – mais ça, c’est une autre histoire. Je n’aurais donc su louper la première de ses deux dates au Stade de France. Et autant vous le dire de suite, mon crush inavouable que je suis pourtant en train de vous avouer s’est complètement confirmé.

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Sur scène, l’artiste chante principalement des titres issus de son dernier opus, Harry’s House. C’est un album réussi, rempli de références à de multiples courants musicaux, mais aussi nappé de titres courts taillés pour TikTok. Évidemment, comment ne pas penser à “As It Was”, bop de tous les records sur Spotify et ailleurs, qui provoque chez moi, de manière quasi instantanée, des edits mentaux de mes meilleurs moments de vie. Qu’on se rassure, sont aussi scandés d’autres bangers à l’instar de “Watermelon Sugar” et “Sign Of the Times” – même si on aura toujours une préférence pour la version Bridgerton, déso pas déso… Ne vous attendez toutefois pas à un immense show dantesque à l’américaine avec des effets à gogo. Ici, pas de flammes, de confettis ou de lumières à en ressortir la rétine éclatée. Malgré la direction artistique chatoyante, il y a une forme de réserve, de sobriété même. Et en dépit de la configuration devant 80 000 personnes, Harry Styles est bavard, parle, nous parle, et crée une intimité (sincère ou faussée, qu’importe). Il bredouille même quelques mots dans un français tout à fait respectable et prend de très rares breaks.

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Côté public et potins, car je le sais, ça vous intéresse aussi, pas de people aperçus, si ce n’est l’influenceur Edward Sad et… Nagui. Bon. OK. On se consolera avec le reste du public, particulièrement cute et stylé, arborant pour la plupart smokings ou chapeaux roses, boa en fourrure synthétique ou des costumes de banane (des réfs à certains titres/clips, si jamais). Beaucoup avaient également embarqué des drapeaux LGBTQIA+, les jetant sur scène aux pieds de l’artiste queer-friendly. Pour l’anecdote, je suis venue avec un ami moyennement convaincu qui, au bout de deux morceaux seulement, commence à apprécier les mélodies… mais pas que. Si bien qu’il me chuchote dans l’oreille “OK, je comprends ce que tu lui trouves, c’est une bombe. Alors, loin de moi l’idée de sexualiser ou réduire un artiste à son apparence physique, qu’on s’entende. Mais voilà, c’est qu’à force de le voir gesticuler dans tous les sens, tirer la langue, bouger des hanches et pousser sa voix grave (plus qu’on ne l’aurait cru), il m’est difficile de nier l’aisance du British sur scène, à la fois sensuel et espiègle. Certains aiment le comparer à une version moderne et pop de Mick Jagger, ressemblance physique oblige. Les potes, il s’agit de Harry Styles. Je n’oserais pas dire que c’est mieux. Mais…