C’est quoi ce #Manhattanhenge qui a excité tout New York hier soir ?

Cheese, la Grosse Pomme

C’est quoi ce #Manhattanhenge qui a excité tout New York hier soir ?

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© Aerial Perspectives/Getty Images

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Par Konbini avec AFP

Publié le , modifié le

Un spectacle admirable qui a réuni des centaines de personnes, smartphone à la main.

Pour quelques minutes de spectacle instagramable, des centaines de New-Yorkais·es et de touristes sont sorti·e·s mardi soir pour admirer, téléphone portable au bout du bras, la furtive apparition du soleil qui se couche, parfaitement aligné entre les rangées de gratte-ciel qui quadrillent l’île de Manhattan. À 20h12 comme prévu, le soleil, formant une boule orange dans le ciel encore bleu de New York, s’est élevé au loin avant de disparaître au bout de l’axe est-ouest que dessinent les rues de Manhattan, comme la 42e qui traverse Times Square.

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“C’est un événement magnifique. Et c’est un moment totalement new-yorkais”, s’enthousiasme Jeanette Wolfson, une professeure de sciences à Long Island, l’île qui s’étend à l’est de New York, venue faire des photos pour les montrer à ses élèves le lendemain et leur rappeler que, contrairement à l’impression visuelle, “ce n’est pas le soleil qui se couche, c’est la terre qui tourne et passe de la lumière à l’obscurité”, sourit l’enseignante de 47 ans.

Le phénomène attire nombre de photographes armé·e·s de téléobjectifs ainsi que des touristes et New-Yorkais·es qui n’hésitent pas à s’arrêter sur la chaussée, affectant très brièvement le trafic omniprésent de SUV, taxis jaunes et livreur·se·s à vélo qui composent le paysage urbain de la Grosse Pomme.

“Quelque chose d’unique”

Appareil autour du cou, Patrick Batchelder, un photographe de 59 ans, assure que ce qui compte, ce sont “les gens”. “La photo elle-même n’est pas si importante. C’est le fait d’être au milieu de la foule et de profiter de voir quelque chose d’unique à New York”, explique cet habitué.

L’événement se produit quatre fois par an pendant deux jours, environ trois à quatre semaines avant et après les solstices d’été et d’hiver. Il porte le nom de “Manhattanhenge”, une allusion au Stonehenge, ce grand monument mégalithique du sud de l’Angleterre traversé au centre par le soleil lors des solstices d’été et d’hiver.

À New York, selon le plan en damier de l’île de Manhattan dessiné en 1811, la ville est découpée comme une grille entre la 14e et la 155e rue. Sur son site Internet, le Musée d’Histoire naturelle de New York conseille de profiter du “Manhattanhenge” au niveau de la 14e, de la 23e, de la 34e, de la 42e ou de la 57e rue pour admirer l’instant où “la ville encadre le coucher de soleil”, comme le résume son astrophysicien, Neil deGrasse Tyson. Celles et ceux qui l’auraient manqué ce soir du mardi 30 mai pourront retenter leur chance le 12 juillet prochain.