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Cannes, la fin : comment j’ai survécu à mon premier Festival de Cannes (et tous mes tips pour vivre la grande aventure, vous aussi)

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Cannes, la fin : comment j’ai survécu à mon premier Festival de Cannes (et tous mes tips pour vivre la grande aventure, vous aussi)

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Par Flavio Sillitti

Publié le , modifié le

Mes six conseils indispensables pour profiter à fond du Festival de Cannes (et surtout manger gratuitement).

Dans le classement des trucs cool de la vie, être envoyé à Cannes pendant son stage est plutôt bien haut dans la liste. Pour une raison qui m’échappe encore, je suis l’heureux élu. Entre syndrome de l’imposteur, incrustes, rencontres et mon quotidien de pique-assiette, je vous raconte tous les jours ma vie et mes galères sur la côte cinéphile la plus hype de France : le Festival de Cannes.

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Après onze jours sur les côtes cannoises à courir de gauche à droite à la poursuite de mes premières de rêve, des afterparties les plus prisées et des stars de ma vie, me voilà de retour dans ma petite vie avec une tonne d’histoires à raconter en plus de toutes celles que j’ai livrées sans pudeur dans les huit épisodes qui ont composé mon journal de bord cannois.

Si vous aussi vous voulez vivre la vie de galère au Festival de Cannes, je vous le recommande vivement, et je vous annonce que c’est totalement réalisable via leur programme 3 jours à Cannes qui permet aux 18-28 ans de profiter de trois jours sur la Croisette à vivre la vraie vie de cinéphile. Avant de vous laisser vous ruer sur les inscriptions pour 2024, il est de mon devoir de vous livrer mes quelques conseils après avoir moi-même vécu cette vie de débauche et d’épuisement au paradis des cinéphiles (et des pique-assiette).

#1. S’inventer une vie

Au Festival de Cannes, vous ne savez jamais sur qui vous pouvez tomber. Que ce soit au détour d’une conversation dans la file du Monoprix ou autour d’un cocktail gratuit au bord de la plage en plein afterparty, vous pourriez aussi bien tomber sur l’agent de Dua Lipa que sur la directrice de casting du prochain film de La Bande à Fifi – bon, OK, mauvais exemple.

Du coup : inventez-vous une vie. Sur la même journée, j’ai été assistant maquillage pour Dior, programmateur du Festival du film humoristique de Bruxelles (ce festival n’existe pas) ou encore influenceur ciné. Tant d’identités volées qui m’ont permis d’échanger sans honte avec tout un éventail de personnes diverses et variées. Où est-ce que tout ça m’a mené ? Pas très loin. Mais bon, au moins, je ne me suis pas laissé limiter par mon identité de stagiaire en galère, et ça, mesdames et messieurs, c’est ce qu’on appelle la résilience – ou la mythomanie, au choix.

#2. Tirer un trait sur son sommeil et ses pieds

Le Festival de Cannes, c’est un sport. Si vous voulez vivre la full experience et profiter ainsi des films en sélection ainsi que des afterparties, il va falloir sacrifier deux/trois choses qui semblent pourtant indispensables à notre vie. À commencer par son sommeil. Oubliez les fameuses nuits de huit heures que préconisent les grandes voix de la médecine depuis toujours. Huit heures, c’est du marketing. Quatre heures de sommeil, voilà la nouvelle définition de la nuit complète à accepter assez tôt pour vivre un Cannes moins douloureux.

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En parlant de douleur : vous ne détesterez personne à Cannes autant que vous détesterez vos paires de chaussures chics et inconfortables. Mocassins en cuir brun de chez Zara, talons bas Amélie Pichard en raphia ou même derbies Clarks, qu’importe la marque ou le prestige de la chaussure : ça va vous défoncer les pieds. À force de parcourir la Croisette à la hâte, chaleur comprise dans l’équation, vos pieds vont souffrir et ne ressembleront plus à grand-chose après quelques jours seulement. Seule solution : une masse de Compeed et beaucoup d’endurance. Ça va aller, elles sont superbes, ces chaussures.

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#3. Manger et boire tout ce qui est gratuit

Malgré les très bons restaurants qui constellent la Croisette et la ville de Cannes, vous n’aurez probablement jamais le temps de vous prélasser longuement dans vos restaurants préférés pour un dîner entre potes. Le cinéma et la fête n’attendent pas ! Si vous avez cependant l’occasion de la faire (chanceux !), on vous conseille vivement La Farigoule, le grec Parthenopi ou le Mr Nakamoto du Mondrian (si le budget vous le permet). Et si vous ne pouvez pas, mangez et buvez toutes les offrandes gratuites qui défilent aux afterparties. Croyez-moi, il y a davantage à manger à ces événements sélects que dans la plupart des cantines de votre enfance. Pareil pour les cocktails.

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Un conseil tout de même : faire attention à ce que vous ingurgitez. Ce qui est gratuit n’est pas forcément bon pour votre corps et encore moins pour votre système digestif. Personne n’a envie d’être victime d’une crise de flatulences en pleine afterparty guindée. Même si, si vous voulez mon avis, tout le monde pète en soirée, robe de gala ou pas.

#4. Être à fond sur les apps de rencontre

Pas de ticket pour votre film préféré ? Pas d’entrée pour votre afterparty de rêve ? Pas non plus envie de dire au revoir au peu de dignité qu’il vous reste en vous affichant près du tapis rouge avec une vulgaire pancarte “Invitations ?” (ces gens-là sont mes héros) On a la solution pour vous : les apps de rencontre. On pourra dire ce que l’on veut d’elles, leur avantage est de briser tous les impitoyables murs sociaux qui se sont dressés entre nous afin de nous laisser interagir librement avec tout le monde.

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Pour l’avoir testée, je ne peux que recommander Grindr, qui m’a non seulement permis de finir dans la story de mon idole Troye Sivan (preuve ci-dessus) mais aussi et surtout d’infiltrer des endroits au sein desquels ma présence n’aurait même pas été une idée probable sans ces rencontres virtuelles qui, au-delà de la conquête, se transforment en véritables sésames inespérés. Le michetonnage n’est jamais fini.

#5. Bronzer à la plage

Parce que c’est Cannes tout de même, et qu’il serait dommage de rater ses jolies plages surpeuplées et polluées par les touristes et autres rats de stars. L’occasion idéale d’aller faire cicatriser vos plaies béantes aux pieds de la veille dans les eaux salées de la Méditerranée. Aïe.

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#6. Aller voir des films (la base)

Même si ça pique, même si ça fait mal et que le lit étroit de la veille ressemble à un délicieux nuage moelleux ce matin : levez vos fesses et prenez la route des salles de projection. Le matin, les files last minute vous assurent d’entrer dans les salles, et c’est surtout pour ça qu’on vient à Cannes, après tout. Dans le pire des cas, vous finirez votre nuit confortablement installé dans votre fauteuil (le quart de la salle le fera déjà), et dans le meilleur des cas, vous commencerez votre journée avec une jolie claque ciné.

D’ailleurs, comme beaucoup l’attendent avec impatience (littéralement personne), je conclurais mes folles péripéties cannoises en laissant le cinéma s’exprimer, avec mes coups de cœur vu au Festival de Cannes :

  • Ama Gloria de Marie Amachoukeli-Barsacq
  • How to Have Sex de Molly Manning Walker
  • Sleep de Jason Yu
  • The Zone of Interest de Jonathan Glazer
  • Simple comme Sylvain de Monia Chokri
  • Les Filles d’Olfa de Kaouther Ben Hania
  • Tiger Stripes d’Amanda Nell Eu

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