Le Bus Palladium, club mythique et salle de concert consacrée au rock à Paris, va définitivement fermer ses portes en mars et être remplacé par un hôtel, a annoncé son équipe vendredi sur les réseaux sociaux.
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“Le Bus Palladium fermera définitivement ses portes à la mi-mars 2022”, affirme son directeur artistique Cyril Bodin sur la page Facebook du club. “L’immeuble va être rasé pour faire place à un hôtel, mais il n’est pas impossible que le club soit reconstitué à l’identique […], mais il faudra compter deux ans de travaux minimum.”
“C’est avec une forte émotion que nous fermons le Bus Palladium, un lieu mythique, plein d’histoire, qui a bercé de multiples générations”, a ajouté Benjamin Patou, à la tête du groupe Moma, spécialisé dans la restauration et l’événementiel, qui avait racheté le club en 2009. Il a confirmé la vente du club vendredi dans un communiqué.
D’ici sa fermeture, ce haut lieu de la nuit et du rock, dans le quartier de Pigalle, restera “ouvert à la programmation également en semaine”.
Ouvert en 1965, le “Bus” a été créé par un tandem, James Thibaut et James Arch, avec l’ambition d’en faire un lieu accessible aux jeunes sans dress code, pour danser sur de la musique live, résolument rock. Ils mettront en place un système de bus, à bas prix, pour faire le plein de fêtards dans Paris.
À ses débuts, le “Bus” accueillit le peintre Dali et des amis qui organisèrent un banquet à l’eau plate, une séquence entrée dans la légende, tout comme une chanson de Gainsbourg (“Qui est ‘in’ qui est ‘out'”) où il déclame : “C’est au Bus Palladium, qu’ça s’écoute… Rue Fontaine… Il y a foule… Pour les petits gars de Liverpool.”
La salle a aussi vu défiler des artistes comme Johnny Hallyday ou Eddy Mitchell. Le leader des Stones, Mick Jagger, y fêta un anniversaire. Au début des années 1980, le club a décerné des prix aux meilleurs rockers français, les Bus d’or. Parmi ses lauréats, Alain Bashung, Étienne Daho, Noir Désir, Indochine…
Le club fut également à l’honneur dans un film portant son nom, réalisé par Christopher Thompson et sorti en 2010. C’est également lui qui accueillit Aubert, Bertignac et Kolinka en 2013 pour une reformation du groupe Téléphone, sans leur bassiste.
Konbini avec AFP