Bonnie Aarons, la Nonne du Conjuringverse, attaque la Warner en justice pour une histoire… de poupées (et c’est légitime)

Bonnie Aarons, la Nonne du Conjuringverse, attaque la Warner en justice pour une histoire… de poupées (et c’est légitime)

Image :

© Warner Bros.

photo de profil

Par Adrien Delage

Publié le

Un nouvel épisode révélateur de la bataille entre les acteurs/actrices et les studios qui se joue actuellement à Hollywood.

En pleine grève des scénaristes, des acteurs et actrices à Hollywood, les studios américains refusent les négociations et multiplient les faux pas de façon inquiétante. Cette fois, le Hollywood Reporter nous informe que Bonnie Aarons, l’interprète de La Nonne dans le Conjuringverse, a porté plainte contre Warner Bros. pour non-respect de son contrat. Elle accuse également le studio de lui avoir caché une partie des revenus sur le merchandising de son personnage, sur lequel elle est censée toucher une part comme stipulé dans son contrat.

À voir aussi sur Konbini

Apparu dans Conjuring 2 : Le cas Enfield en 2016, le démon Valak, qui prend l’apparence d’une nonne, avait ensuite eu le droit à son spin-off en 2018, alors que la suite sortira en septembre prochain. Pour le premier film, Bonnie Aarons a touché 71 500 dollars, alors que le film a rapporté près de 365 millions de dollars dans le monde (pour un petit budget de production de 22 millions de dollars).

Or, l’actrice devait empocher un bonus de 175 000 dollars selon la performance du film La Nonne au box-office, mais aussi un dividende sur les revenus générés par le merchandising, principalement les poupées (mais qui peut bien s’endormir en serrant un doudou à l’effigie d’une nonne démoniaque ?), affiches et bijoux, qui n’aurait pas été appliqué par le studio.

David contre Goliath, version Hollywood

“Au lieu de comptabiliser et de payer de manière transparente madame Aarons, Warner Bros. a rendu obscure et dissimulé la somme véritable qu’elle devait toucher suite à ses parts dans les revenus du merchandising, tout en continuant à exploiter son image”, peut-on lire dans le plaidoyer des avocats de l’actrice. Bonnie Aarons ajoute que le studio lui a fait parvenir des documents financiers incomplets et que ses partenaires de jeu ont bien été payés dans le cadre du merchandising.

Elle devrait pourtant percevoir entre “5 à 50 % des revenus générés par le merchandising au prorata” comme expliqué dans la plainte déposée au procureur de Los Angeles.

Cette affaire judiciaire est assez représentative du contexte conflictuel et de mésentente qui règne actuellement à Hollywood entre l’industrie cinématographique et les personnes de la profession. Les piquets de grève sont levés face à l’insécurité financière et sanitaire, la montée inquiétante de l’IA dans ce milieu ou des litiges de confiance comme le cas de Bonnie Aarons.

Warner Bros., New Line Cinemas et Scope Productions, tous trois cités dans la plainte de l’actrice, n’ont pas encore répondu au dépôt de plainte.