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“Membres de l’Académie du cinéma, des arts et des sciences, de l’industrie du cinéma et chers invités : c’est l’un des plus beaux moments de ma vie et je veux remercier chacun de ceux qui ont pris part à ma sélection pour l’une de ces récompenses, et pour votre gentillesse. Cela m’a rendue très, très humble. Je le verrai toujours comme un phare m’éclairant dans tout ce que je serai à même d’entreprendre dans l’avenir.
J’espère sincèrement rester à jamais un symbole pour ma race et l’industrie cinématographique. Mon cœur est trop plein pour vous décrire mes sentiments, et je vous dirai simplement : merci et que Dieu vous bénisse.”
Un rôle mythique donc, mais aussi controversé. Car pour beaucoup, Autant en emporte le vent fait, notamment à travers ce rôle de servante, l’apologie du système esclavagiste et véhicule des stéréotypes racistes. Certains à l’époque condamnaient le choix de ces Afro-Américains qui acceptaient de camper des rôles stéréotypés pour ensuite obtenir les applaudissements de Hollywood. Hattie McDaniel, avec ses apparitions dans Blonde Vénus et Autant l’emporte le vent, avait ainsi été accusée de se plier à cette logique.
Il y a quelques mois, à la suite des violentes manifestations à Charlottesville et à la demande d’associations de lutte contre le racisme, ce film aux huit Oscars a été pour la première fois déprogrammé du Memphis Orpheum Theatre, dans le Tennessee, qui le diffusait depuis trente-quatre ans.
Les producteurs Alysia Allen et Aaron Magnani ont compris qu’il était important de revenir sur cette figure essentielle du cinéma américain, qui a écrit malgré elle, une légende fascinante. Si le projet est encore bien mystérieux, The Hollywood Reporter explique que les deux producteurs viennent de récupérer les droits de la biographie de Jill Watts, Hattie McDaniel : Black Ambition, White Hollywood, mais n’ont pas encore trouvé le scénariste qui sera chargé d’adapter le livre à l’écran.