Faith Evans, ancienne membre de Bad Boy Records et veuve de Christopher Wallace, a annoncé finaliser l’album collaboratif entre elle et le rappeur, auquel elle compte aussi dédier un hologramme.
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Si Tupac a eu droit à son lot de projets après sa mort, laissant derrière lui de multiples enregistrements, c’est au tour de The Notorious B.I.G. de bénéficier d’un nouvel album posthume, près de deux décennies après sa disparition. Cela avait déjà été le cas avec Born Again, sorti en 1999, et avant lui Life After Death, que la légende de Brooklyn avait enregistré juste avant son décès prématuré le 9 mars 1997.
Comme pour tout projet posthume, il faut quelqu’un aux manettes. Souvent un proche. Du côté de Tupac, c’est sa mère, Afeni Shakur, qui détient la totalité des droits d’exploitation. Pour Christopher Wallace, c’est Faith Evans qui s’occupe de ce prochain album, qu’elle évoque depuis un petit moment déjà.
La chanteuse, anciennement signée, aux côtés de Biggie, sur Bad Boy Records, et qui était la compagne de ce dernier jusqu’à son décès, a apporté davantage de précisions au cours de l’émission radio de Dame Dash. Le premier single de The King and I, l’album (qui comprendra des inédits) collaboratif entre elle et le regretté rappeur sortirait dès cet été 2016.
“Aujourd’hui, s’il [Biggie] était encore vivant, je sais que nous aurions fini par faire quelque chose de similaire. Mais la manière dont les choses se réunissent, et la façon dont j’utilise ses voix, c’est dans le but de donner une nouvelle vie à ces contenus ; c’est un travail totalement différent.”
Un album, et un hologramme
Plus qu’un album, Faith Evans planche sur un projet vidéo et live, qui verrait la renaissance de The Notorious B.I.G. sous forme d’hologramme.
“Nous sommes effectivement en train de développer un hologramme, mais je ne sais pas encore dans quelle mesure je pourrais jouer à ses côtés. Je veux l’introduire dans la première vidéo de l’album, et peut-être l’utiliser lors de performances live. Mais cela dépend de beaucoup de choses.”
Un projet qui dépendra effectivement de nombreux facteurs. Si la question des droits d’auteur est résolue avec l’accord de Sean Combs (P. Diddy), celle de l’exploitation des contenus se posera. À ne pas renouveler cette fois-ci : l’erreur commise sur l’album posthume Born Again, constitué de différents enregistrements ne formant pas des morceaux à part entière.
Enfin, le budget : pour réaliser l’hologramme de Tupac lors de Coachella 2012, Dr. Dre avait dû dépenser entre 100 000 et 400 000 dollars (350 000 euros) pour quatre minutes de performance.
Le chemin, qui n’est plus très long, s’annonce sinueux pour Faith Evans si elle veut donner une nouvelle vie à la hauteur d’une légende telle que The Notorious B.I.G. Une affaire qui n’est pas gagnée…