En mars 2021, l’acteur américain Armie Hammer, révélé par The Social Network de David Fincher et surtout Call Me By Your Name aux côtés de Timothée Chalamet, était visé par une enquête pour viol suite à la plainte d’une jeune femme de 24, prénommée Effie, qui avait déclaré avoir été abusée “mentalement, émotionnellement et sexuellement” au cours de sa relation intermittente, échelonnée sur quatre ans, avec l’acteur et “violée brutalement” pendant plus de quatre heures en 2017. Cette plainte faisait suite à d’autres accusations d’actes sexuels violents et sadiques ainsi que des penchants sexuels cannibales de la part de l’acteur.
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Armie Hammer avait par la suite été renvoyé de plusieurs projets, dont une comédie romantique avec Jennifer Lopez et la minisérie The Offer sur les coulisses du Parrain et son agent avait également coupé les ponts. Mis sur le banc d’Hollywood, l’acteur a aujourd’hui accordé sa première interview depuis les accusations à son encontre à la newsletter Air Mail, qui a également enquêté sur cette affaire. Si l’acteur reconnaît avoir abusé de sa notoriété pour manipuler ses très jeunes admiratrices et avoir été émotionnellement abusif envers ces jeunes femmes, il réfute cependant toute accusation de viol.
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“J’avais un mode de vie intense et extrême et j’entraînais ces femmes dans ce tourbillon de voyages, de sexe, de drogue et d’émotions. Puis une fois que j’en avais fini, je les abandonnais et passais à une autre femme, les faisant se sentir abandonnées et utilisées.”
“Il y avait un déséquilibre de pouvoir”
Niant les accusations dont il fait l’objet, Hammer a déclaré que ce qu’Efrosina Angelova — prénommée Effie dans les premiers articles sur l’affaire — avait décrit comme une scène de viol était en réalité une mise en scène CNC, pour “consensual non-consent”, une pratique à laquelle la jeune femme l’aurait introduit et qu’ils auraient planifié à l’avance sur Messenger dans un échange de messages qu’il aurait supprimé depuis.
L’acteur s’est également exprimé sur ses relations avec Courtney Vucekovich — qui l’a accusé de l’avoir “manipulée dans le but d’assouvir ses fantasmes de domination” dans les colonnes du Daily Mail — et Paige Lorenze — qui a notamment révélé qu’il lui aurait fait une entaille 2,5 cm de profondeur au-dessus du pubis pour y graver la lettre A, son initiale. Hammer reconnaît une dynamique de pouvoir et admet qu’il aurait dû être davantage conscient que sa célébrité compliquait la question du consentement.
“Ces jeunes femmes avaient 20 ans, j’en avais 30. J’étais un acteur connu. Elles étaient certainement heureuses d’être avec moi et ont peut-être dit oui à des choses auxquelles elles ne consentaient pas vraiment. Il y avait un déséquilibre de pouvoir dans cette situation.”
L’auteur de l’article précise qu’il a essayé de contacter les femmes qui ont accusé Armie Hammer et divulgué ses messages fétichistes et ses fantasmes cannibales, mais aucune n’a souhaité donner suite. Le papier d’Air Mail remet également en cause la véracité du témoignage d’Efrosina Angelova.
“Un dangereux précédent”
Dans cet entretien, Armie Hammer est également revenu sur un épisode de sa vie qu’il avait passé sous silence et qui expliquerait selon lui son comportement. Les abus sexuels du pasteur de sa paroisse dont il aurait été la victime pendant toute une année, à l’âge de 13 ans, auraient créé “un dangereux précédent dans sa vie”. À l’époque, il aurait seulement évoqué un inconfort vis-à-vis de ce pasteur à ses parents mais s’en serait ouvert à un ami proche — décédé depuis — et à sa marraine qui confirme son témoignage.
“Par la suite, j’ai toujours voulu avoir le contrôle sexuellement car ne pas avoir le contrôle était très dangereux et inconfortable pour moi”, admet Hammer, précisant cependant que cela ne signifie pas pour lui être violent envers les femmes et qu’il n’aurait jamais eu de rapports sexuels non consentis ni ne nourrirait de fantasme à cette idée.
En conclusion de l’article, l’acteur affirme ne pas vouloir poursuivre Efrosina Angelova en diffamation. “Cette femme a détruit les deux dernières années de ma vie. Est-ce que je veux me lier à cette personne dans un litige pour les années à venir et qu’elle continue à vomir sur moi ? Non, je veux juste oublier tout ça, aller de l’avant et me reconstruire.” Malgré l’implosion de sa vie, de carrière et de sa réputation, l’acteur affirme à Air Mail ne pas souhaiter revenir en arrière et effacer toute cette affaire. “Je suis reconnaissant envers la vie et envers mon rétablissement.”
