Amazon veut racheter la MGM pour une somme astronomique

Amazon veut racheter la MGM pour une somme astronomique

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Par Arthur Cios

Publié le

La firme derrière James Bond continue à attirer les potentiels acheteurs.

Le jeu des chaises musicales entre grosses boîtes de l’industrie continue. Après l’annonce du rachat de M6 par TF1 côté Hexagone, la MGM fait encore parler d’elle. Depuis plusieurs mois, le studio mythique est en quête d’un acheteur. Et après des rumeurs de volonté de rachat par Apple et Netflix, voilà qu’un autre acteur vient s’en mêler.
Après des semaines de silence radio et un bradage des prix (après avoir annoncé valoir 10 milliards de dollars, le studio a dû baisser sa valeur à 5,5 milliards), Variety nous informe qu’Amazon aurait fait une offre pour acheter la MGM à… 9 milliards de dollars. Presque autant que la valeur annoncée début 2020.
Pour rappel, la MGM détient la franchise James Bond, le Hobbit, la saga Rocky/Creed, RoboCop, mais aussi quelques films cultes tels que Le Silences des agneaux, Quatre Mariages et un Enterrement, et des séries télé (Stargate, Vikings, Fargo, Handmaid’s Tale). Autant dire qu’il s’agirait d’un beau jackpot pour Amazon, qui peut faire peur aux cinéphiles.
Car si achat il y a, alors quid des sorties en salle des films ? La chronologie des médias française est différente de celle des États-Unis, et si Amazon décide de sortir au cinéma un James Bond, ce dernier ne pourra pas être disponible sur la plateforme Prime avant trois ans. Autant dire que l’entreprise aurait tout à gagner à sortir directement sur Prime son film. Ciao le grand écran donc. À voir comment notre chronologie des médias peut évoluer, mais cela reste un signe franchement pas très bon pour notre diffuseur.
Le rachat n’est pas officialisé pour autant. Il s’agit d’une offre de la marque gérée par Jeff Bezos, aucune information sur une concrétisation du deal n’a été dévoilée. Même si l’on parle ici de l’offre la plus officielle faites depuis un an et demi.
Pendant ce temps, une autre fusion a fait du bruit dans la nuit du 17 au 18 mai : celle engendrée par AT&T, géant de la téléphonie outre-Atlantique, propriété de la Warner. Le groupe a décidé de fusionner sa filiale WarnerMedia avec Discovery (la chaîne Discovery, Eurosport, HGTV, Food Network) d’ici à 2022, pour pouvoir concurrencer Netflix et consorts.
Pour les actionnaires, cela est vu comme un aveu de faiblesse de la part d’AT&T, qui n’a pas sur tirer profiter de HBO Max et Discovery+, qui ont respectivement 61 millions et 15 millions d’abonnés, préférant mêler le tout — sans être assuré que les abonnés suivront cette décision. La preuve avec la baisse de la cote en Bourse de 2,6 % d’AT&T et de 5 % pour Discovery après cette grande annonce.
Un bon gros bordel, qui n’est pas près d’être fini.
Konbini avec AFP

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