Les films chelous préférés de Nicolas Winding Refn, le réal de Drive

Les films chelous préférés de Nicolas Winding Refn, le réal de Drive

Pour rebondir sur la sortie américaine de The Neon Demon, le réalisateur danois a donné au magazine Dazed sa liste personnelle des 10 films dérangés qu’il aime le plus.

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Comme The Neon Demon est un film plutôt dérangeant, voire dérangé, le magazine américain Dazed a eu l’excellente idée de laisser parler son réalisateur Nicolas Winding Refn de ses influences et de lui poser la question suivante :

“Quels les films dérangés [‘fucked-up’ en VO] vous ont le plus marqué ?”

Balayant du revers de la main les comparaisons de son dernier opus (ou de son cinéma en général) avec des films comme Black Swan ou Twin Peaks, le Danois a donné son petit top 10 perso. Voici, avec les explications du cinéaste, les trois premiers exemples de films qu’il cite comme étant dérangés (avec des surprises) :

Cannibal Holocaust, de Ruggero Deodato (1980)

Un film d’horreur italien aussi affreux que son titre.

“Il faut que je cite Cannibal Holocaust parce que c’est tellement vil et impitoyable et désagréable à regarder. C’est juste trop pour moi. J’apprécie ses qualités, mais c’est juste tellement sans pitié. L’idée du film est très intéressante : étudier sa propre dépravation tout en créant du pur divertissement destiné à rapporter de l’argent, et en même temps vouloir exprimer un message caché.”

La Montagne Sacrée, d’Alejandro Jodorowsky (1973)

Le chef-d’oeuvre de l’artiste argentin, devenu ami de Nicolas Winding Refn depuis quelques années.

La Montagne Sacrée, c’est vraiment une expérience unique. C’est intéressant et il n’y a rien d’équivalent à ce film. Je suis devenu très ami avec Alejandro, pendant la production de The Neon Demon on faisait un tarot tous les weekends, je l’apprécie beaucoup. Je pense que La Montagne Sacrée est un de ces exemples de films qui transcendent leur simple nature de film.”

Pretty Woman, de Garry Marshall (1990)

Eh oui.

“C’est un des plus beaux tours de magie qu’Hollywood ait jamais réalisé. Parce que d’un point de vue moral, c’est n’importe quoi. Réfléchissez un peu à l’histoire. C’est un excellent film, mais il est totalement dégueulasse d’un point de vue moral et il est vendu comme le plus beau conte de fée de tous les temps. Est-ce que ça a un lien avec The Neon Demon ? Oh oui, tout à fait. C’est la grande illusion d’un monde où tout n’est que paraître.”

Et aussi…

Liquid Sky, de Slava Tsukerman (1982)

Massacre à la tronçonneuse, de Tobe Hooper (1974)

Marée nocturne, de Curtis Harrington (1963)

Man on Fire, de Tony Scott (2004)

Le Voyeur, de Michael Powell (1960)

Scorpio Rising, de Kenneth Anger (1964)

Performance, de Nicolas Roeg & Donald Cammell (1970)