Dans cette interview exclusive qu’il a accordée au New York Times, le rappeur controversé 6ix9ine évoque tous les sujets sans travers ni concession. Il justifie ses déclarations devant le tribunal, sa coopération avec la police, son affiliation au gang Nine Trey Bloods, sa notoriété pour des affaires criminelles et même ses rapprochements avec Donald Trump. Il revient aussi sur son accusation pour détournement de mineure en 2015, spécifiant qu’il était “au mauvais endroit, au mauvais moment”.
À voir aussi sur Konbini
C’est sur ce sujet qu’il se défend alors en se comparant étrangement à 2Pac : “Tupac Shakur a été jugé coupable pour viol”, évoquant le cas d’Ayanna Jackson en 1993, pour lequel le rappeur fera de la prison. “Mais Tupac est-il aimé ou détesté ? Aimé ! Quelle est la différence entre 2Pac et moi ? Je n’ai jamais été accusé de viol, jamais.”
Une comparaison bien étrange
Joe Coscarelli, journaliste musical très pertinent au New York Times, lui répond alors que la musique et le discours de 2Pac ont touché de nombreuses personnes, parfois très différentes, au fil du temps grâce à sa façon artistique de combattre ses démons.
“Et moi, je fais quoi ?”, répond directement 6ix9ine, pensant sincèrement que son apport musical peut être comparé à celui de Tupac Shakur. Il fait alors écouter le morceau “Troublesome ’96” sur son téléphone et déclare : “C’est un de ses plus gros titres. Quelle est la différence avec mon morceau ‘Billy’ ? ‘A born leader, never leave the crib without my heater!’ Non franchement, tu m’attaques sur la question de l’art et de la musique mais tu mens.”
Quand Coscarelli lui rétorque qu’il ne fait “qu’un seul type de morceau” là où 2Pac était plus versatile, le rappeur de New York répond : “Je dois donner ce que les gens veulent en 2020. Je dois plaire au plus grand nombre. Franchement, il n’y a aucune différence entre 2Pac et moi.”
Dans le reste de l’interview, il admet qu’il n’aurait pas eu un tel succès sans son affiliation à un gang. Et qu’il ne comprend pas les comparaisons régulières entre son activité et celle de Donald Trump. Tout en proclamant qu’il voterait sûrement pour lui s’il avait encore le droit de se rendre aux urnes.
Cet entretien inédit offre encore une vision absurde et mirobolante de l’univers provocateur et souvent dangereux de 6ix9ine, malgré un succès toujours au rendez-vous. Prévu pour ce vendredi 4 septembre, son album Tattle Tales affiche déjà un score incroyable de plus de 100 000 précommandes, merchandising compris.