Le CD souffle aujourd’hui sa trente-cinquième bougie. Un disque numérique révolutionnaire pour l’époque, qui peine pourtant à tenir le choc à l’ère du streaming.
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"Le disque de l'avenir" ! Il y a 35 ans, une révolution musicale : la France découvre les "compact discs" pic.twitter.com/BG2pdT1YTt
— Ina.fr (@Inafr_officiel) 28 février 2018
En 1983, PPDA présentait au grand public le Compact Disc (CD) à la télévision française. Une révolution technologique pour les fans de musique qui, des étoiles plein les yeux, se tournaient plus que jamais vers l’avenir. Un disque inusable ou presque (ceux qui en rayaient savent…) qui, contrairement à son aîné le 33 tours, pouvait contenir une heure de musique. Autre particularité innovante de l’objet : grâce à la technologie laser, il était désormais possible de changer de piste à sa guise, sans avoir à rembobiner la bande d’une cassette ou à bouger le bras d’un tourne-disque.
Ce qui fait justement du CD un objet défiant toute concurrence pour l’époque, c’est cette combinaison laser/ordinateur qui permet d’offrir à l’auditeur une qualité sonore encore jamais atteinte. L’année suivante, ceux qui découvraient le plaisir d’écouter de la musique en marchant avec leur baladeur CD (le fameux Walkman) pensaient alors qu’ils tenaient entre leurs mains le futur de la consommation musicale. Étaient-ils seulement conscients de ce qui les attendait par la suite ?
Le CD, dans l’ombre du streaming
Après quoi tout le monde s’est mis à penser que le vinyle disparaîtrait définitivement face à ce nouveau support. Des prédictions erronées puisque comme chacun sait, ce support vintage connaît depuis la dernière décennie un regain d’intérêt, contrairement à ce cher CD qui n’en finit plus de voir ses ventes décliner d’année en année. En effet, les ventes d’albums en physique ont chuté de moitié depuis 2007 : elles s’élevaient à 500 millions d’unités vendues contre 241 millions aujourd’hui, selon Statista.
Un effondrement inexorable provoqué surtout par l’explosion du streaming, cette nouvelle façon de consommer de la musique de manière dématérialisée qui inonde le marché. Certes, ce bon vieux Compact Disc souffre, voire suffoque, mais il survit et est toujours là. Car si les vinyles sont redevenus tendance, il s’en vend toujours moins que les CD, comme le soulignent les chiffres 2017 de l’institut d’études Nielsen.
Quand on y pense, Orelsan et Gringe, aka les Casseurs Flowters, avaient prédit d’une manière complètement dingue la mort du disque dans le morceau du même nom, “La Mort du disque”. Mais n’allons pas trop vite en besogne, nous ne sommes peut-être pas à l’abri d’une résurrection du CD dans les prochaines années, qui sait ?