The Office : quel est le pire collègue du show ?

The Office : quel est le pire collègue du show ?

photo de profil

Par Antonin Gratien

Publié le

À l’aide.

Imaginez. Vous empruntez les rues de la petite ville de Scranton, du côté de l’État de Pennsylvanie, direction votre boulot. À savoir vendeur chez Dunder Mifflin, une entreprise spécialisée dans la commercialisation de papier. Jusque-là, rien de dramatique direz-vous. Oui mais attendez la suite.

Vous arrivez dans les locaux, ouvrez la porte de l’open space et tombez nez à nez avec… Dwight. Puis Andy. Angela, Kevin, Kelly. Et l’ensemble des autres employés hauts en couleur (on est poli) de The Office. L’enfer. Heureusement, tout ça n’est qu’un mauvais rêve. N’empêche qu’on est tenté de se poser la question. Si la work league de Dunder Mifflin existait réellement, quel serait le pire coworker ? Penchons-nous sur le sujet, au cas par cas.

1. Dwight Schrute, despote larvé

On commence par un gros morceau. Son gargantuesque appétit pour le pouvoir fait de lui un dangereux, très dangereux collègue. Au nom de la justice – et plus prosaïquement afin d’assurer sa promotion au poste de manager régional –, il sera prêt à tout. Délation, trahison… Fayot prêt à se jeter aux pieds des patrons, Dwight n’est rien de moins qu’un tyran néronien avec ses collègues. Le genre à vous balancer à la direction au moindre faux pas, au moindre retard. Et à vous mettre la misère si un jour, pour votre plus grand malheur, vous veniez à être sous sa “responsabilité”. Conseil : méfiez-vous de lui comme de la peste.

2. Kelly Kapoor, très tchatcheuse

Comment dire. Ce n’est pas que Kelly soit aigrie, désagréable ou blasée. À la voir comme ça, elle a même tout de la collègue idéale. Guillerette, enthousiaste, toujours dispo pour discuter… Mais c’est un peu là que le bât blesse. Être opé’ pour le brin de causette avec les collèges, c’est cool. Très cool, même. Sauf que Kelly n’est pas du genre “brin de causette”. Plutôt chutes du Niagara en matière de blablabla. À peine lui glissez-vous un “bonjour” que, ça y est, la digue tombe. Et que ce goujat de Ryan ne répond plus à ses textos enfiévrés, et que sa mère est tombée malade, et que le repas du midi s’annonce couci-couça… À fuir, ou mal de crâne assuré.

3. Kevin Malone, le malaise ambulant

Alerte dans la section compta de Dunder Mifflin. Un porte-drapeau de la gênance vaque librement. Son nom ? Malone. Kevin Malone. Celui dont les trois-quarts des phrases a de quoi flanquer des frissons aux plus souples d’entre nous, en matière de small talk. Sur un ton monotone et étrangement flippant, Kevin vous parlera de ce qu’il a mangé la veille, de ses dernières sessions avec son groupe de heavy metal, de l’arnaque dont il a été victime. Le tout parfois agrémenté d’un sourire dont on ne sait pas trop s’il est censé inspirer la peur, communiquer la joie, souligner l’ironie. En tout cas, c’est crispant. Stop. Par pitié, stop.

4. Angela Kinsey, bitcheuse pro

Coup de clim dans les couloirs de Dunder Mifflin : Angela Kinsey passe. Le front hautain, la mine dédaigneuse. Peu importe ce que vous faites ou dites, la maudite trouvera toujours une raison de vous mépriser. Pour la simple et bonne raison qu’à ses yeux elle seule sait comment gérer la barque question boulot. Non seulement ce cœur de glace ne se privera pas de vous afficher devant tout l’open space pour fustiger votre comportement, mais Angela cassera aussi sans vergogne du sucre sur votre dos, une fois celui-ci tourné. Quelle peste.

5. Michael Scott, l’outsider

Il ne s’agit pas à proprement parler d’un “collègue”, mais plutôt d’un supérieur hiérarchique. Reste que M. Scott est si proche de ses employés qu’on ne pouvait pas l’exclure de la liste. Alors parlons-en du directeur régional de Dunder Mifflin. Ce boss est la définition même du “too much“. Trop enthousiaste, trop dynamique, trop sensible. Trop investi dans la vie privée des employés, trop à fond dans son idéal – bien à lui – de révolution managériale. Certes, Michael ne pense jamais à mal. Mais faut avouer qu’il fait systématiquement tout de travers. Merci, non merci.

Et le prix du pire collègue est attribué à…

Angela. Tout simplement parce qu’elle incarne l’antithèse même de la sympathie. Kelly, Kevin et Michael, malgré tous leurs défauts, demeurent des personnes humainement agréables. À petite dose seulement, d’accord. N’empêche que, dans le fond, ce sont des gens bien. Des personnes avec qui empiler les afterwork ou écouler des journées de taff n’équivaut pas à l’expérience précoce du purgatoire.

Le cas Dwight s’avère plus technique. En surface comme dans les profondeurs, le type est un forcené. Alors pourquoi ne pas en avoir fait notre lauréat du pire coworker ? La relation qu’entretiennent Dwight et Jim offre plusieurs éléments de réponse. Le premier exaspère l’autre, et vice-versa. C’est entendu. Mais au fil des épisodes de The Office, quelque chose d’inattendu, de surprenant – de miraculeux, presque – survient.

Jim parvient à prendre Dwight au second degré. Celui qui était jusque-là insupportable devient dès lors une source intarissable de comique. Faux appels téléphoniques, envoi d’e-mails masqués, etc. Tout est bon pour s’arracher à l’ennui en poussant ce sketch sur patte dans ses ultimes retranchements. Bref, aux côtés de Dwight, il y a matière à se marrer. Alors qu’avec Angela… Niet. Son self-control est si inflexible que jamais, ô grand jamais, elle ne rentrera dans votre petit jeu, si vous essayez de la faire craquer, elle aussi.

Angela est rasoir. Point barre. Enfin non, ajoutons à cela que lorsqu’elle ne fait pas la tronche dans son coin pour une raison inconnue ou incomprise de tous, elle est occupée à faire siffler vos oreilles auprès des collègues. Moche. Énorme carton rouge pour toi, Angie. Pas la peine de nous flinguer du regard. Tu l’as pas volé.