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On a (objectivement) classé les meilleurs gags des Onze Commandements

On a (objectivement) classé les meilleurs gags des Onze Commandements

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Par Antonin Gratien

Publié le , modifié le

C-C-C-COMME DES CONNARDS.

Dans la famille des films cultes pas hyper hyper finauds des années 2000 on demande… Les Onze Commandements. Sorte de compilation de sketchs potaches façon Jackass porté par une troupe sévèrement déjantée. Dans ses rangs, un certain Michaël Youn, déjà fameux pour son animation haute en couleur du Morning Live et que l’on retrouve ici missionné par le dieu de la Blague, lui et ses potes, pour sauver le monde. Enfin, plus précisément, l’arracher aux “affres de la morosité”. Bon. Mais comment faire ? C’est simple : redonner son sourire à l’humanité en respectant 11 commandements (enfin 15 en vérité, mais passons).

Ces “commandements” sont autant d’occasions pour Youn, Vincent Desagnat, Tefa et une poignée d’autres allumés de mettre en scène une foule de sketchs décapants. Souvent dans des situations réelles, et à l’aide de caméras cachées. Voici notre florilège ultra-objectif des meilleures séquences du film. La crème de la crème, quoi.

5. Le chamboule-tout géant, signé Cissé

“Tu resteras à 9 mètres 15”. Sibyllin pour les uns, évidents pour les autres enfin les amateurs de ballon rond , le premier commandement renvoie à la distance réglementaire à laquelle le “mur” de joueurs doit se tenir du tireur, en cas de coup franc. Neuf mètres, c’est à la fois beaucoup et pas beaucoup. Lorsque vous avez Djibril Cissé en face de vous et qu’il vise non pas les cages du gardien mais vos mollets, cuisses et torses mettons que vous êtes dans la catégorie “pas beaucoup”. La preuve, du côté des nos zinzins, ça hurle, ça tombe, ça verse deux, trois larmes. Mais aussi, quelle idée de vanner un attaquant sélectionné en équipe de France en lui balançant : “Même ma petite sœur tire plus fort que toi”. Un peu de jugeote, Michaël. 

4. Le scénario BDSM à destination de policiers pas ultra motivés

Dans Les Onze Commandements, tout peut déraper en sketch. Qu’il s’agisse d’une après-midi dans un hôtel huppé, d’un entraînement spatial en Russie ou bien… D’une arrestation. L’équipe du film en fait carrément un concours. Il y a Youn, qui bouscule volontairement les véhicules de la maréchaussée lorsqu’il se gare devant un commissariat, Tefa qui répète chaque parole des policiers qu’il croise. Et puis il y a Vincent Desagnat. Lui s’élance en tenue de latex vers un agent pour être “puni”. Il exige d’être tapé, supplie qu’on lui passe les menottes. Résultat : les agents le conduisent au poste pour attentat à la pudeur. Notre médaille d’or du concours, sans aucun doute.

3. Un nettoyage de van façon clip hot summer hit des 2000’s

Pépin. Après une session dégustation de burger tout en coulis de sauce tomate et éjection de frites, le véhicule de nos sauveurs de l’humour est souillé. Reste plus qu’à lui donner un coup de propre à la station la plus proche. Et tant qu’on y est, pourquoi ne pas le faire avec classe ou tout du moins, humour ? En débardeurs, pantalons de cuir moulants et lunettes aviateurs les voilà qui savonnent, savonnent, savonnent dans une débauche de produit moussant et de gestes suggestifs. À la fin, ils font limite l’amour avec le van. Du grand n’importe quoi juste comme on aime.

2. La bataille de bouffe XXL dans un supermarché

“Tu iras acheter du ketchup”. Sur ce coup, le sens du 4e commandement est limpide. À nos prix Nobel de se rendre en grande surface pour acheter du ketchup, donc. Sauf que tout part en freestyle. Jets de mayo, moutarde, farine. Et puis, inévitablement, une course-poursuite avec l’équipe de sécurité agrémentée de dérapages cartoonesques. Clairement, le principe du “pas de gâchis” n’est pas respecté, et voir tous ces étalages sens dessus dessous peut faire mal au cœur. N’empêche que foutre un tel chaos, on en a tous un peu rêvé étant enfant, non ? 

1. Le concert improvisé des “connards”

Ils voient enfin la lumière au bout du tunnel. Plus qu’un commandement à respecter et la mission de nos boute-en-train touchera à son terme. Cette fois, pas de gamelle, pas d’ingestion de produits pharmaceutiques. Même pas d’ivresse. Il s’agit “juste” de chanter “comme un connard”. Alors, en reprenant le rythme endiablé de My Cherona (The Knack), Youn et son équipe bloquent une route puis sautent à tout va sur les voitures environnantes en entonnant un titre qui n’allait pas tarder à devenir un petit hymne à l’immaturité juvénile. Notre médaille d’or du grand délire que représente Les Onze Commandements, incontestablement.

“1, 2, 3, 4 !
C’est notre vraie nature,
C’est d’avoir 14 ans,
C’est conduire une voiture,
Sans toucher au volant,
C’est aller droit dans le mur,
Mais y aller en s’ marrant,
Mais y aller en s’ marrant !
Motherfuckeeeeeeeeeeeeeeeeer !”