“Un challenge de dingue” : voilà comment on a construit les robots bagarreurs qui ont raflé la compétition Exolegend 2023

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“Un challenge de dingue” : voilà comment on a construit les robots bagarreurs qui ont raflé la compétition Exolegend 2023

Cerveaux en éruption

“Un challenge de dingue” : voilà comment on a construit les robots bagarreurs qui ont raflé la compétition Exolegend 2023

Par Konbini avec Exotec

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Entre galères techniques, bourdes de dernière minute et éclairs de génie, les lauréats de cet hackathon pas comme les autres nous racontent leurs périples.

Technologico-lovers de tous bords, à vos lignes de code ! Après une première édition d’anthologie, l’entreprise Exotec, spécialisée dans la conception de solutions robotiques pour le e-commerce, remet le couvert avec la seconde saison de son championnat de programmation, Exolegend. Le principe ? Construire des robots, puis les faire s’affronter dans un labyrinthe. Ce avec des objectifs variables ; alors qu’en 2023, il s’agissait de glaner un max de coins, cette année nos gladiateurs high-tech devront recouvrir un maximum d’espace avec les couleurs de leurs équipes, façon “conquête de territoire”. Au total, ce sont 50 teams de trois personnes top qui se rendront aux célèbres arènes du BTWIN Village de Lille, du 16 au 18 février prochain, pour croiser le fer (enfin, le codage) et peut-être décrocher l’un des 12 prix à la clé.

Le tout, au gré d’une journée de compet’ accessible au grand public via une inscription en ligne. Autant dire que ça promet – mais à quoi s’attendre, précisément ? Pour y voir plus clair, on a chopé le 06 des ex-lauréats du concours. Histoire d’avoir un aperçu de cette drôle d’Odyssée numérique qu’ils décrivent encore tous, avec le même enthousiasme contagieux, comme une “expérience de fou”. Récits croisés.

“Moi, la robotique, c’était pas mon truc – heureusement que la compet’ était placée sous le signe de l’accessibilité !” – Gabriel, team Junior 42, lauréate du prix “Killer”

Le truc marrant, c’est qu’à la base, la robotique j’y connais niet. Vraiment rien de rien. Mais lorsqu’un pote de l’École 42 m’a parlé de cet hackathon je me suis dit : “pourquoi pas”. Après tout, le principe-maître du concours était l’accessibilité ! On s’est regroupé en équipe de 3 avec une autre connaissance, sans avoir le temps de préparer en amont aucune ligne de code destinée à la programmation de notre futur robot, sur la base des infos qu’Exotec avait déjà laissé filtrer. On s’est embarqué dans l’aventure à l’aveugle, en se disant que l’essentiel c’était de se faire plaisir, pas tant de gagner. Alors on a fait nos bagages – sans oublier nos ordis – direction Lille, où un immense hangar accueillait les 50 équipes concurrentes, du vendredi au dimanche. Les galères n’ont pas tardé à nous tomber dessus ; la première step du concours impliquait de construire les deux robots “compétiteurs”, à partir de pièces fournies à toutes les teams – sauf qu’on avait jamais fait ça. Alors c’était vraiment ambiance kit lego à décrypter. Bon gré, mal gré, on s’en est sorti. À partir de là, on a planché sur nos premières lignes de code dans la “langue” imposée, le C++. C’est cette étape qui permet aux robots d’être 100 % autonomes sur le labyrinthe, que ce soit pour récupérer des “pièces” ou attaquer l’adversaire. Le tout, sur un terrain qui restreint son étendue toutes les 20 secondes.

Comment ça s’est présenté, pour vous ?

Au début, hyper mal. On a eu un pépin technique qui nous empêchait de faire tourner le simulateur de déplacement sur le système d’exploitation de nos ordis. C’était un coup à nous donner envie de jeter l’éponge… Mais on s’est accrochés, et moyennant une nuit très courte, on a trouvé une solution. Après ce coup de chaud, restait plus qu’à choisir notre stratégie : pour nous, ça a été un parti pris hyper agressif. Dans l’arène, chaque robot est équipé d’un ballon gonflable qu’il suffit d’éclater pour provoquer l’élimination. Pour y parvenir, les équipes créent des “armes” à fixer sur l’un des bras du robot. On a opté pour une longue pointe, et un codage qui permettait de s’élancer après avoir pris de l’élan. Tout ça a été mis au point dans la journée du samedi, et la compétition s’est ouverte le dimanche. Notre algorithme nous a permis d’atteindre les 8e de finale et puis… Catastrophe. Arrivés là, on s’est emmêlés les pinceaux dans la configuration de nos robots. À la base, l’un était censé occuper le centre de l’arène tandis que l’autre devait parcourir les extrémités, sauf que là – erreur fatale ! – on avait programmé notre duo de champions pour qu’ils aillent tous les deux en périphérie. Résultat : aucun combat, et une collecte de coins dérisoire, puisque ce sont les pièces positionnées au centre qui “valaient” beaucoup. La faute d’inattention, quoi. Mais pas d’amertume, on avait quand même passé un super moment. Et ce n’est que sur le chemin du retour, en voiture, qu’on a appris qu’on avait remporté le prix du record de kills ! Preuve qu’on avait quand même de quoi être fiers de notre parcours.

“L’orga’ était aux petits soins, on se serait crus en week-end entre potes !” – Thomas, team Les Goranes, demi-finaliste et lauréate du prix “Fiabilité”

Cette compet’, ça a été l’occasion de grandes retrouvailles avec deux amis de promo, auprès de qui j’avais étudié à l’École Royale Militaire de Belgique. Niveau état d’esprit, on est tous fans du rush des hackathons. L’adrénaline, le stress… Alors forcément, quand j’ai repéré l’évènement sur Facebook, il a suffi que je leur en parle pour qu’on bondisse sur l’occasion. Avec un seul objectif en tête : vivre l’expérience à fond.

Ça donnait quoi l’ambiance, sur place ?

On aurait dit un week-end entre bandes de potes ! Tout le monde dormait sur place dans un genre de dortoir commun, et planchait à fond sur son projet. Pendant ce temps, l’orga’ nous bichonnait. Il y avait des pauses repas, des courses de robots télécommandés et même un DJ set le samedi soir ! Certains y participaient, tandis que d’autres se focalisaient pour pimper “l’arme” de leur robot, à partir du matériel fourni par Exotec, ou d’objets ramenés de chez eux. C’était assez délirant. Certains robots avaient un look de spider man, avec des armes chimiques, des catapultes… De notre côté, on s’est concentré sur l’élaboration d’un algorithme orienté collecte de coins. Au moment de l’ouverture du championnat, on était pas spécialement en confiance. Le mindset était plutôt au “ça passe ou ça casse”. Et lors des phases de poules, on a été ravi de voir que, justement, ça passait ! Même si lors d’un match, on a réalisé qu’on avait complètement zappé de programmer nos robots pour qu’ils ne se percutent pas – ce qui engendre une élimination directe de l’équipe. Typiquement le genre d’oubli qui aurait pu nous être fatal. Mais entre deux combats, on a réajusté notre algorithme en intégrant de nouvelles lignes de code dans l’urgence. C’est ce qui rend ce genre d’évènement aussi stimulant : à chaque problème, il faut trouver une solution efficace – et vite. Action, réaction quoi. Grâce à nos réajustements de dernière minute, on s’est hissé en 8e, en quart… en demi ! On n’en revenait pas. Et puis, parvenus à la grande finale, il faut dire les choses telles qu’elles sont : on s’est fait laminer. Chaque combat d’arène dure 120 secondes maximum, mais là, à peine le match amorcé, les robots ennemis ont éclaté nos ballons. Victoire par KO. Il a bien fallu s’incliner – avec pour lot de consolation le prix “Fiabilité”, attribué à l’équipe ayant récolté le plus de coins.

“Exolegend m’a permis de me prouver à moi-même que j’étais prêt à lancer ma start-up” – Anthony, team Gladtomeetu, grande vainqueur du concours et lauréate du prix “Legend”

Au moment de remporter la victoire, ça a été l’euphorie – et la surprise ! Il y a un an je ne savais pas coder ; je me suis fraîchement reconverti après 10 ans passés dans la finance. De sorte que dans mon entourage, personne n’était assez branché informatique pour se lancer dans l’aventure avec moi. J’ai donc été mis en contact avec mes coéquipiers seulement deux semaines avant la compet’, via le Discord lancé par Exotec, qui proposait aux challengers “isolés” de se regrouper. Heureusement, le feeling est d’emblée passé. On a planifié notre tactique en amont, avec des discussions à distance, puis au moment de se rencontrer IRL (In Real Life, Ndlr) au concours, ma première intuition ne m’a pas trompé. Ça a matché, tout simplement. On était porté par la même philosophie du dépassement de soi, chacun affairé à sa tâche spécifique. Au moment de démarrer la compétition, on était vachement impressionnée par les autres teams, qui avaient tablé sur des algorithmes complexes, et des armes hyper sophistiquées. Nous, on avait misé sur une approche de combat inspirée des arts martiaux, avec des stratégies d’esquive et de recul, avant de tabler sur une approche plutôt bourrine, en donnant des indications basiques à notre robot grâce au code. “Si tu es derrière un autre robot, fonce-lui dessus pour percer son ballon”, “si tu es face à un robot, tourne sur toi-même pour désorienter l’adversaire” etc. C’est cette simplicité, couplée au fait que nous étions la seule équipe à avoir compris que le robot avait un meilleur point d’équilibre s’il marchait en arrière, qui a été la clé du succès. À mesure que nous avancions dans la compétition, on est devenu si euphorique qu’une fois, on a carrément oublié d’équiper l’arme d’un de nos robots…

Et malgré ça, vous avez remporté haut la main cet hackathon ! Qu’est-ce-que tu retires de cette expérience ?

Déjà, pour un profil comme le mien, habitué à coder des sites Internet, il y avait quelque chose de magique à voir mes lignes “prendre vie” sous mes yeux. Ensuite, cette immersion de trois jours m’a fait découvrir une communauté : moi qui me sentais isolé dans ma passion de l’informatique, auprès d’un entourage plutôt ancré dans l’économie, j’ai réalisé que des dizaines, des centaines de personnes, partageaient mon e-enthousiasme. Le fait qu’Exolegend ait mis un point d’honneur à faire de son évènement un rendez-vous festif, convivial, m’a permis d’aller à la rencontre de personnes aux profils variés. Certains avaient à peine 18 ans, d’autres 30 ; quelques-uns étaient “amateurs” tandis que de nombreux compétiteurs faisaient de l’ingénierie informatique depuis des années… Un sacré melting-pot ! Et par-delà ces rencontres humaines – dont l’amitié durable que j’ai nouée avec mes deux co-équipiers – il y a eu un avant et un après, concernant mon niveau de compétences, et le regard que je porte sur elles. Concrètement : en trois jours j’ai appris plus sur le codage que si j’avais fait une formation traditionnelle de plusieurs mois. Et puis je me suis prouvé à moi-même que j’étais “capable”. À partir du moment où j’ai remporté cette compétition alors que j’avais seulement quelques mois d’apprentissage de code derrière moi, je me suis dit que j’étais – enfin ! – psychologiquement prêt à m’engager à fond dans mon prochain défi : lancer une start-up. Avec, à l’horizon, la mise au point d’une application dédiée à l’organisation “simplifiée” de funérailles. Le coaching personnalisé d’Exotec offert dans le cadre de la réception du prix “Legend” me permettra d’accompagner le développement du projet !

Ce nouveau challenge te laissera-t-il le temps de venir défendre ton titre, à l’Exolegend#2 prévu pour février prochain ?

J’adorerais ! Mais étant jeune papa, je crains de ne pas pouvoir autant m’investir que l’année précédente… Une chose est sûre : s’il m’est impossible de participer à l’événement en tant que compétiteur, comptez sur moi pour venir assister aux combats, lors de la phase finale du concours ouverte au public

C’est l’heure du d-d-d-duel ! Et de l’embauche ?

Envie de détrôner l’équipe d’Anthony, ou simplement d’en prendre plein les yeux en matant la grande finale ? Rendez-vous à Lille, à la mi-février ! Et si, comme nos challengers, vous êtes passionnés d’innovation informatique, sachez qu’Exotec est à la recherche de nouveaux talents. Maestros du langage Java, C++ ou PHP , chefs de projets – mais aussi profils associés au service commercial, vous pouvez jeter un coup d’œil sur les postes proposés par l’une des licornes françaises les plus prometteuses du moment, en suivant cette page. Dans le jargon, ça s’appelle “une offre qu’on ne peut pas refuser”.