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On a testé en avant-première le casque de réalité virtuelle de Playstation
On a testé en avant-première le casque de réalité virtuelle de Playstation

On a testé en avant-première le casque de réalité virtuelle de Playstation

Par Konbini avec PlayStation

Publié le

Aujourd’hui sort officiellement en France le Playstation VR. Ce casque de réalité virtuelle, a l’ambition de révolutionner l’expérience du jeu-vidéo à la maison. Fin septembre, nous avons pu le tester dans les locaux de Sony France.

Le rendez-vous est donné au 5 ème étage de l’immeuble de Sony Computer Entertainement à Paris fin septembre. Sur place, on nous fait pénétrer religieusement dans une pièce spécialement dédiée à la VR. Dedans, deux bornes équipées d’une PS4, d’un casque et de ses accessoires. À savoir une caméra et deux Playstation Moove, des manettes spécifiques pour jouer à certains jeux estampillés VR.

Images hypnotiques et impressions cosmiques

Il y a trois manières de jouer à la VR sur PS4. Tout d’abord juste avec le casque. On lance alors le jeu VR luge. Le principe est simple, on dévale à toute vitesse une route sur une luge et avec le mouvement de notre tête on dirige notre destrier glissant. Le but ? Tenter d’arriver en un seul morceau en bas en évitant les voitures. La perception de vitesse est présente et on se surprend même parfois à se protéger le visage avec entre nos mains lorsqu’une voiture arrive de plein fouet devant nous. Un bon petit jeu de chauffe pour se familiariser avec les sensations de la VR.

Deuxième expérience de jeu, avec une manette de PS4. Changement de décor, on quitte l’asphalte pour l’espace avec le jeu RIGS. Dans ce FPS, on prend place à bord d’un immense robot, qui peut saisir des objets et évidemment tirer sur tout ce qui bouge. Vous visez et tournez en utilisant votre tête et utilisez la manette pour les autres commandes. On se croirait dans un robot du film Matrix 3, les ennemis canardent tout azimuts. Des tirs de laser filent devant nos yeux, on se baisse, on se replie, on cherche l’ennemi. La sensation d’être sur Omaha Beach version futuriste est prenante.

Clairement orienté multi-joueurs, ce jeu décuple la sensation jouissive du FPS, comme si on redécouvrait pour la première fois la sensation d’un Quake ou d’un Half-Life. Les madeleines de Proust des fans de jeu de tir.

De l’action, de l’action et encore de l’action

Dernière expérience, le jeu The London Heist. Cette fois, on prend en main les manettes Playstation Move.

Ces contrôleurs sont essentiels pour que que certains jeux reconnaissent vos mains dans l’espace. Nous sommes sur le siège passager d’un fourgon, l’air patibulaire du conducteur ne nous rassure pas. D’un coup, des motards déboulent de chaque côté et font feux. Paniqué, on cherche sur le tableau bord de l’aide avant d’apercevoir un sac, dedans, un pistolet et des munitions.

Ni une, ni deux, on ramasse des chargeurs avec la main droite, on fait le geste de recharger et on envoie des salves de balles droit dans leur thorax, l’adrénaline est à son comble. On peut même ouvrir la portière et se pencher par la fenêtre de la voiture pour tirer avec plus de visibilité. La reconnaissance des mouvements ne souffre d’aucun ralentissement. C’est donc cette sensation que ressente Starsky et Hutch lors de leurs chevauchées à bord de leur Ford Gran Torino ?

Mystifier l’esprit pour troubler nos sens

Tout flagada après cette claque, notre esprit et notre corps ressortent de cette expérience avec une troublante sensation. Interloqué, on saisit son téléphone pour appeler notre médecin de famille. A l’autre bout du fil, le médecin généraliste Christophe Nasalik se gausse devant notre trouble.

« La VR agit sur le cerveau reptilien, qui est le siège de nos instincts et la base de nos émotions, de manière encore plus marquée qu’un bon film ou une musique triste ».

La VR arrive à troubler notre esprit, au point que notre cerveau se pense réellement dans l’action. Comme un don d’ubiquité level 999. Résultat, les affects qui en découlent envahissent notre corps. La peur, le vertige, l’adrénaline, la vitesse…On crie, on sursaute, on s’enthousiasme, on s’extasie…C’est une expérience à vivre viscérale, très difficile à décrire de manière intelligible.

Et concrètement ?

Ok, mais concrètement ? Quand on enfourne le casque, on a l’impression d’avoir la même profondeur de champ que dans une salle de cinéma. Les images d’un jeu-vidéo apparaissent donc devant nos yeux sur une image d’une diagonale d’environ 15 cm.

Pour nous en mettre plein les mirettes, le taux de rafraîchissement et la faible latence signifie que les images sont fluides, même lors d’une scène d’action. Si on tourne brusquement sa tête, il n’y a aucune saccade. C’est comme si vous regardiez en temps réel à travers les yeux de votre personnage de jeu.

Si vous avez déjà eu la chance de profiter d’un système home cinéma 7.1, c’est sensiblement le même mécanisme. Les sons viennent de partout et s’appréhendent donc différemment. On vous tire dessus sur votre droite ? Vous entendrez d’abord la détonation sur l’oreillette droite, puis un sifflement s’accentue et crée un bruit sourd sur votre oreillette gauche. Ouf, vous l’avez échappée de peu celle-ci. Un hélicoptère arrive, l’impression que le son nous survole est étonnante. Le son 3D rend l’expérience encore plus immersive, en plus d’être les yeux de votre personnage, vous êtes ses oreilles.

Bilan : une protubérance confortable

Avec ses bords ronds et sa couleur blanche, ce casque ne fait pas du tout instrument de torture pour « gamers » insomniaques. Une impression confirmée lorsqu’on l’enfile. Sur la partie arrière, on règle la pression exercée sur le crâne. Puis, une molette sur l’avant ajuste la distance entre les lentilles et les yeux, un peu comme sur des jumelles. Le Playstation VR est donc plutôt agréable à porter, même pour les personnes portant des lunettes. Au bout d’une heure de test, ce sentiment reste intact.

Encore mieux, l’installation du casque est d’une simplicité enfantine, c’est du « plug and play ». La réalité virtuelle est donc à la portée de tous, un loisir non-clivant contrairement au jeu-vidéo plus “classique”.