Voies sur berge : Anne Hidalgo contre-attaque

Voies sur berge : Anne Hidalgo contre-attaque

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Anne Hidalgo au dîner annuel de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme en décembre 2016

La maire de Paris est bien décidée à remporter la bataille contre l’opposition et certains usagers.

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La piétonnisation des voies sur berge est une décision emblématique du mandat de la maire de Paris, Anne Hidalgo. C’est aussi l’une des mesures qui a contribué à la rendre si impopulaire auprès des Parisiens. Dans un long entretien accordé à Libération vendredi 2 mars, la maire persiste et signe.

“Dès cette semaine, avec le soutien de l’État qui accompagne cette démarche, je vais prendre un arrêté, mobilisant les pouvoirs de police du maire, pour maintenir la piétonnisation de cette voie.”

Une façon de contourner l’arrêt rendu par le tribunal administratif le 21 février dernier. Saisi par l’opposition à la mairie de Paris, le tribunal avait annulé le premier arrêté pris par Anne Hidalgo en octobre 2016. Initiée par son mentor Bertrand Delanoë en 2013 rive droite, la piétonnisation des voies sur berge avait été étendue à la rive gauche en septembre 2016.

Pour que la loi ne soit pas à nouveau retoquée, l’édile a dû changer son fusil d’épaule. Aussi le nouvel arrêté se fondera sur “une nouvelle base légale, un autre terrain, relatif à la défense du patrimoine et à l’intérêt touristique”. Son premier arrêté s’appuyait sur la protection de l’environnement.

Les voies sur berges pourraient donc restées fermées aux voitures. Ce petit coup de force ne devrait pas contribuer à redorer son blason auprès de certains de ses opposants. Elle a été sifflée par une partie du public lors de la soirée des César vendredi 5 mars.

Au terme de ce long entretien accordé à Libération, on apprend également qu’Anne Hidalgo est candidate à sa succession aux prochaines élections municipales de 2020.