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Si le concept d’une “chasse aux sextoys” est original, l’histoire de sa création ne l’est pas moins ! En effet, lorsque l’on demande à Nicolas Bustin, cofondateur de l’événement, comment lui est venue cette idée, sa réponse est pour le moins surprenante. C’est suite à une discussion avec sa grand-mère, Marie-Louise, que l’idée a émergé.
“C’était il y a 10 ans, en discutant avec ma grand-mère des difficultés de communication sur la sexualité, en Belgique et ailleurs en Europe, de la nécessité de briser les clichés des jeunes et de l’importance d’informer sur la sexualité.”
A l’origine de l’événement : une grand-mère et son petit-fils
Marie-Louise, atteinte d’un cancer du sein, avait lancé en 1999 l’association “Elle-émoi”, devenue une association sans but lucratif (ASBL) en 2003, pour promouvoir la liberté d’expression et l’égalité face à la sexualité. Quant à lui, Nicolas avait créé son entreprise Soft Love, spécialisée dans la vente de sextoys, en 2001.
Ensemble, la grand-mère et son petit-fils ont décidé de créer un événement, dont les bénéfices seraient reversés à diverses associations spécialisées dans la lutte contre le cancer du sein, contre l’endométriose, ou pour venir en aide à des femmes battues… La première “chasse aux sextoys” a été organisée en 2010, sur un terrain appartenant à Marie-Louise, réunissant 450 personnes.
Selon l’organisateur, les participants viennent du monde entier : il y a des Français, des Américains, des Australiens. Des femmes et des hommes viennent bêcher le terrain pour retrouver des boîtes numérotées, correspondant à un sextoy à récupérer à la fin de la chasse ou, tout simplement, pour participer au festival.
(© Chasse aux sextoys)
Un événement pour sensibiliser
Cet événement est également l’occasion d’informer sur les maladies sexuellement transmissibles (MST), le plaisir, la jouissance et tous les sujets qui touchent de près ou de loin à la sexualité. C’est aussi un lieu de rencontres, de libération de la parole et d’expression. Nicolas Bustin assure que, lors de l’édition 2019 du festival, une dizaine de femmes auraient découvert qu’elles étaient touchées par l’endométriose, et plusieurs personnes auraient fait leur coming out.
En 2019, ce sont près de 10 500 personnes qui se sont déplacées pour participer à ce joyeux événement.
Pour l’édition 2020, qui aura lieu le 19 avril à Wépion, près de Namur, 12 000 à 13 000 personnes sont attendues (6 500 participants pour la chasse et environ 6 500 visiteurs), dont environ 900 Français. Il n’y aura pas moins de 1 600 sextoys à trouver, un rodéo mécanique en forme de pénis, des associations présentes pour la prévention et la sensibilisation, un sexologue, un stand de hot-dogs et de bières belges, un bar à cupcakes et des guimauves en forme de seins… L’organisateur est très enthousiaste, et la chasse promet d’être festive !
(© Chasse aux sextoys)
Comme en 2019, les bénéfices des entrées (4 euros pour les chasseurs, gratuit pour les accompagnants, et un forfait à 19,50 euros bêche incluse) seront reversés à des associations telles que l’ASBL “Endométriose Belgique” ou l’association de lutte contre le cancer “Relais pour la vie”.
Pour le fondateur, la seule ombre au tableau est le montant de la location des tentes qui représente un budget assez élevé. “Je préférerais trouver un prestataire avec un prix sympa pour pouvoir reverser plus d’argent aux assos”, confie-t-il. La billetterie en ligne est ouverte depuis le 10 février et le nombre de places pour la chasse est limité à 6 500 ! Selon l’organisateur, 2 800 réservations auraient été faites en une seule journée.