Le 1er juin, Elwoold, un jeune homme en fauteuil roulant, s’est suicidé. Sa mère témoigne pour dénoncer l’isolement des personnes en situation de handicap. Âgé de 31 ans, il s’est “aspergé d’un liquide inflammable et de gel hydroalcoolique“ le 31 mai dernier à Trégueux (Côtes-d’Armor), selon France Bleu. Il est décédé dans la nuit, à l’hôpital.
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Le 8 juin, Christine, sa mère, a publié un texte intitulé “Les oubliés du confinement” sur Facebook. “Dommage collatéral du Covid-19 ? Oui bien sûr !”, écrit-elle. Elle raconte que son fils ne supportait pas le confinement : entre l’isolement, l’impossibilité pour elle de lui rendre visite en raison des 450 kilomètres qui les séparaient et le manque de temps accordé par les auxiliaires de vie, Elwood “a décidé d’arrêter de vivre”.
Dans son texte, Christine pointe du doigt “une énorme faille de la part des professionnels”. Elle raconte que son fils a, à plusieurs reprises, “alerté les accompagnants, la curatrice […], la psychologue et voilà”.
Dans un entretien accordé à Ouest-France, la mère d’Elwood explique que son fils était “tellement mal qu’il avait déjà demandé aux pompiers de venir le chercher, quelques semaines plus tôt”. “Il avait été hospitalisé… puis était retourné chez lui”, précise-t-elle.
Lorsque Elwood s’est immolé par le feu, il aurait demandé à une femme qui tentait de lui venir en aide de le laisser partir : “Je veux partir, j’ai mal au cœur…” Selon sa mère, il ne pouvait plus supporter l’enfermement, “[…] il avait besoin de lien social. Cet isolement a eu raison de son moral”.
Dans le texte qu’elle a publié, elle s’indigne et lance un cri d’alarme : “Pas une ligne, dans les journaux, ça intéresse qui un handicapé qui disparaît ? Je vais foutre un bordel monstre, pour éveiller les consciences. Je ne veux pas que ça recommence !”