Le magazine 60 millions de consommateurs consacre son numéro du mois de septembre à l’examen des produits ménagers, et on découvre que plusieurs aspects sont problématiques dans leur composition d’une part (ce n’est pas vraiment une surprise), mais aussi dans leur merchandising.
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Pour commencer, les étiquettes sont souvent incomplètes. Comprenez qu’on ne mentionne pas l’intégralité des ingrédients. Ensuite, il y a le fait que les promesses, types “efficace sans frotter” ou encore “anti-allergènes” sont souvent mensongères, révèle le magazine dans son dossier.
En mai 2019 déjà, ils consacraient un hors-série aux produits ménagers. C’est à ce moment-là qu’a été élaboré le “Ménag’Score”, un système de notation des produits d’entretien, qui voudrait être aux produits détergents ce que le Nutri-score est aux aliments.
(© BSIP/Universal Images Group via Getty Images)
D’A à E, de vert à rouge, le “Ménag’Score” reprend les codes classiques de ces systèmes d’évaluation. 60 millions de consommateurs a passé au peigne fin 108 produits nettoyants : sprays, liquides multisurfaces, nettoyants liquides, décapants fours…
En parallèle, le magazine a lancé une pétition pour que ce “Ménag’score” soit inscrit derrière tous les produits ménagers.
Comment est calculé ce score ?
“Il repose sur un calcul de risque chimique global tenant compte des menaces de chaque ingrédient pour la santé et l’environnement. Il ne prend pas en compte les performances (l’efficacité) des produits”, précise le site de 60 millions de consommateurs.
Dans le viseur du journal, les substances suspectées d’être des perturbateurs endocriniens comme le Butylphenyl methylpropional ou lilial, notamment utilisé comme parfum. Mais aussi les substances cancérogènes, mutagènes ou reprotoxiques avérées, présumées ou suspectées.
Sans grande surprise, les résultats sont plutôt inquiétants. Non seulement de nombreux produits sont dangereux pour la santé, mais sont en plus nocifs pour l’environnement. Comme d’habitude, il y a des marques pour lesquelles ce n’est pas une surprise, et d’autres estampillées “écolo”, pour lesquelles on est un peu déçus.
Par exemple, La Vie claire, “spécialiste de l’alimentation bio”, est la seule marque qui n’a pas voulu communiquer la liste des substances toxiques de ses produits, rapporte BFMTV. Mais “la notoriété n’est pas un gage de qualité sanitaire et environnementale”, ajoute le magazine avant de pointer deux détergents de la célébrissime gamme Cif.
Par quoi remplacer les produits dangereux ?
De manière générale, les lingettes nettoyantes et les blocs WC sont à bannir de nos intérieurs. Les mousses pour la salle de bains sont également globalement nocives. Enfin, plus étonnant, les nettoyants liquides pour le sol évalués par le magazine n’obtiennent pas mieux qu’un D.
En attendant que ce “Ménag’Score” soit inscrit derrière tous nos produits d’entretien, que peut-on faire ? Se fier aux produits naturels, fabriquer ses produits ménagers soi-même. Des ingrédients de base vous permettront de faire beaucoup de choses.
L’Ardennais est allé à la rencontre d’Amélie Villa, une jeune femme qui fabrique tout elle-même grâce à un savoir-faire transmis de génération en génération. “Il y a trois produits essentiels à avoir chez soi, pas plus. Du vinaigre blanc, du bicarbonate de soude et du savon noir ou du savon de Marseille”, explique-t-elle.
Pour nettoyer sa vaisselle, la jeune femme utilise du savon noir. Pour remplacer le nettoyant pour le sol, elle mélange de l’eau chaude et du vinaigre blanc. Enfin, un savant dosage de savon noir, de vinaigre blanc et d’eau chaude lui permet de nettoyer ses WC. Y a plus qu’à !