Quand Donald Trump ordonnait de tuer Bachar Al-Assad

Quand Donald Trump ordonnait de tuer Bachar Al-Assad

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(c) Gage Skidmore, Wikicommons

Les premières anecdotes de Peur : Trump à la Maison Blanche, le livre de Bob Woodward, sont percutantes. Tuons-le bordel ! Allons-y !

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Les preuves des inconséquences du président des États-Unis continuent de s’accumuler. Le 4 septembre, le Washington Post publie en avant-première quelques morceaux choisis de Fear : Trump in the White House (Peur : Trump à la Maison Blanche), un nouvel ouvrage façon brûlot sur la personnalité du magnat de l’immobilier.

Après Le Feu et la Fureur de Michael Wolff, ce livre à charge contre le président des États-Unis promet déjà d’être un best-seller tant les révélations publiées dans ces premières pages font sensation. Son auteur, Bob Woodward, est un célèbre journaliste spécialisé dans les récits et autres scoops autour des présidents américains. Le Watergate, c’était lui.

Dans Peur : Trump à la Maison Blanche, au titre pour le moins évocateur, on apprend que Bachar Al-Assad serait mort, si le secrétaire de la défense James Mattis avait obéi à Donald Trump.

“Qu’on le tue putain ! Allons-y !”, aurait-il ordonné à son ministre lors d’un entretien téléphonique. La scène se passe au lendemain des attaques chimiques de Khan Cheikhoun contre des civils en avril 2017. Ordonnées par Bachar Al-Assad, elles ont fait 87 morts dont 30 enfants, comme le rappelle Le Figaro.

Habitué des coups de sang de son président, James Mattis fait alors mine d’accepter. Selon le récit de Bob Woodward, il raccroche et déclare aux personnes qui l’entourent : “Nous n’allons rien faire de tout ça, nous allons être beaucoup plus mesurés”, avant de proposer plusieurs plans à Donald Trump.

Ce dernier a finalement ordonné le bombardement d’une base militaire syrienne près de Homs.

“Le comportement d’un élève de CM2”

Depuis la publication de ces premières feuilles, le président des États-Unis multiplie les tweets assassins à l’encontre de l’ouvrage et de son auteur. Il relaie également en masse les communiqués de presse de ses collaborateurs, à commencer par James Mattis qui nie en bloque.

“Les propos méprisants sur le Président qui me sont attribués dans le livre de Woodward n’ont jamais été prononcés par moi, ou par qui que ce soit en ma présence.”

En plus de cette anecdote, Bob Woodward rapporte que le général Mattis s’est souvent plaint des réactions de son président qui a le comportement “d’un élève de CM2 ou de sixième” – une version corroborée par les nombreux autres témoignages que le journaliste relaie dans ce livre.

De manière générale, les conseillers et collaborateurs du président seraient souvent obligés de mettre en place des stratégies de contournement pour éviter la Troisième guerre mondiale.

Si pour Donald Trump, la pilule passe mal, il ne devrait pas trop s’inquiéter. Le livre de Michael Wolff, qui le dépeignait déjà comme un chef d’État irresponsable et immature, n’a en rien entaché sa cote de popularité.

Pour lire en entier Peur : Trump à la Maison Blanche, il faudra patienter jusqu’au 11 septembre, date de sa sortie aux États-Unis.