Une pétition appelle le gouvernement à lutter contre les agressions homophobes

Une pétition appelle le gouvernement à lutter contre les agressions homophobes

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© Compte facebook d’Arnaud Gagnoud, victime d’une agression homophobe en 2018.

“Un homo agressé toutes les 33 heures : assez !” : avec sa une, L’Express interpelle sur les violences homophobes qui subsistent encore aujourd’hui en France.

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“Il est grand temps que la société civile s’empare de cette nécessaire colère.” Zak, Maël, Zoé, Arnaud, Lyes, Brahim : cette semaine, ce sont six victimes françaises d’agressions homophobes que L’Express a choisi de mettre en une pour attirer l’attention sur leur nombre. “On n’en finirait pas d’enchaîner les exemples tant ils sont nombreux”, peut-on lire.

Et pour cause, comme chaque année, le ministère de l’Intérieur a recensé les agressions homophobes et transphobes. Durant l’année 2017, ces dernières ont été au nombre de 1026, “dont 262 seules pour les agressions physiques”. Ce qui fait une agression en moyenne toutes les trente-trois heures.

En conséquence, l’hebdomadaire a lancé une pétition titrée “Agressions contre les homos : assez !” Une trentaine de personnalités ont déjà rejoint cet appel adressé à Emmanuel Macron, Édouard Philippe ainsi qu’au ministre de l’Intérieur Christophe Castaner et la garde des Sceaux Nicole Belloubet.

Parmi les signataires, on retrouve le couple Badinter, les humoristes Muriel Robin et Guillaume Meurice, l’acteur Gilles Lellouche, l’avocat Éric Dupont-Moretti, le cuisinier Thierry Marx ou encore les journalistes Anne Sinclair et Audrey Pulvar.

“Réagissons”

© Compte Facebook d’Arnaud Gagnoud, victime d’une agression homophobe alors qu’il sortait du théâtre avec son compagnon, en septembre 2018.

La pétition comporte une énumération de ses chiffres mais aussi un appel à “réagir”. “Les agressions homophobes ne concernent pas les seuls homos, elles nous concernent tous”, alertent les signataires, avant d’ajouter :

“La façon dont une société traite les homosexuels constitue un indicateur indiscutable du degré de liberté, de santé et d’évolution de ladite société.”

Puis le texte invite “les politiques à prendre enfin des décisions à la hauteur”. Une revendication déjà exprimée il y a quelques semaines par Guillaume Mélanie, le président d’Urgence Homophobie. Ce dernier avait été agressé dans la rue en raison de son orientation sexuelle. Il témoignait alors de ce qu’il avait subi et demandait lui aussi au ministère de la Justice “d’instruire les plaintes” pour que les choses changent.