Pour le directeur général de l’OMS, “personne ne devrait mourir du paludisme”.
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(© Louise Gubb/Corbis via Getty Images)
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié lundi 19 novembre son rapport annuel sur le paludisme, et cette année, il est intitulé “Remettre la lutte antipaludique sur les rails” en raison des chiffres inquiétants qu’il contient. En effet, l’OMS alarme : “la baisse du nombre des cas de paludisme s’est arrêtée après plusieurs années de diminution dans le monde”.
L’institution fait savoir qu’il y a eu 219 millions de cas déclarés de paludisme en 2017, soit deux millions de plus que l’année précédente. 70 % de ces cas sont concentrés sur onze pays, dont dix situés en Afrique, qui sont le Burkina Faso, le Cameroun, le Ghana, le Mali, le Mozambique, le Niger, le Nigeria, l’Ouganda, la RDC et la Tanzanie, ainsi qu’un seul en Asie : l’Inde.
Quelques progrès sont tout de même soulignés puisque “le nombre de pays s’approchant de l’élimination [de l’endémie] continue de croître”, écrit-elle.
La raison avancée pour justifier ces chiffres est “la stagnation du progrès”. Et pour cause : les financements dédiés à la lutte contre cette maladie infectieuse mortelle sont inférieurs de moitié à ce qu’elle nécessite : en 2017, les moyens financiers pour contrer le paludisme étaient de 3,1 milliards de dollars, alors que ces derniers devraient être de 6,6 milliards, selon les estimations de l’OMS.
Pour le directeur général de l’OMS, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, qui alerte donc sur la nécessité urgente de dédier plus de moyens, par exemple pour permettre la distribution de moustiquaires imprégnées d’insecticides, à cette cause, “personne ne devrait mourir du paludisme”.
En conséquence, l’OMS lance un plan contre le paludisme. Ce dernier préconise une “action à fort impact”, qui comprend notamment de “galvaniser l’attention politique nationale et mondiale” mais aussi de “mettre en œuvre une riposte coordonnée dans les pays”.