“La répression du gouvernement ne fera que nous encourager à continuer nos actions”, a déclaré Génération identitaire.
À voir aussi sur Konbini
Opération “Defend Europe”, au col de l’Échelle, le 21 avril 2018. (© Romain Lafabregue/AFP)
En avril dernier, ils avaient organisé l’opération “Defend Europe” dans les Alpes. Aujourd’hui, trois membres de Génération identitaire, le président du mouvement, Clément Galant, son porte-parole Romain Espino ainsi que la militante Anaïs Lignier, ont été placés en garde à vue pour leur participation à cette manifestation anti-migrants.
Les militants de Génération identitaire avaient manifesté au col de l’Échelle, à la frontière italienne des Alpes, avec pour but d’empêcher les migrants de se rendre sur le territoire français. Sur le drapeau géant qu’ils avaient avec eux figurait le message suivant : “Vous ne ferez pas de l’Europe votre maison. PAS QUESTION, rentrez chez vous.”
Une première enquête ouverte le 27 avril avait été classée sans suite faute d’infraction ou de plainte, rappelle l’AFP. Mais le procureur de Gap, Raphaël Balland, avait ensuite ouvert une enquête plus globale au motif d’“immixion dans une fonction publique”, une infraction prévue en ces termes par le Code pénal :
“Quiconque, sans titre, se sera immiscé dans des fonctions publiques, civiles ou militaires, ou aura fait les actes d’une de ces fonctions, sera puni d’un emprisonnement de deux à cinq ans, sans préjudice de la peine de faux, si l’acte porte le caractère de ce crime.”
Sur le compte Twitter de Romain Espino, un message a été posté après son interpellation, établissant un parallèle avec le rapatriement de 150 djihadistes sur notre territoire :
Romain Espino vient d'être mis en garde à vue pour avoir participé à l'action pacifique #DefendEurope dans les Alpes. Quelques heures plus tôt, @CCastaner annonçait que 130 djihadistes de l'État Islamique de Syrie allaient être rapatriés dans notre pays.
— Romain Espino (@RomainEspino) 29 janvier 2019
Quant à l’association, elle s’est empressée d’en tirer les conclusions suivantes : “Défendre nos frontières serait un crime pour notre gouvernement.” Sur Twitter, le groupe identitaire a expliqué que “la répression du gouvernement ne fera[it] que [l’]encourager à continuer [ses] actions”.
“La persécution continue”, ont expliqué ses membres sur les réseaux sociaux, n’oubliant pas de renvoyer vers des liens permettant de leur faire des dons financiers.