Notre-Dame : l’interdiction de fumer a été enfreinte par des ouvriers

Notre-Dame : l’interdiction de fumer a été enfreinte par des ouvriers

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© Geoffroy VAN DER HASSELT / AFP

Selon Le Canard Enchaîné, sept mégots ont été retrouvés sur le site.

L’entreprise Le Bras Frères qui montait l’échafaudage autour de la flèche de Notre-Dame a reconnu et “regretté” mercredi que certains de ses compagnons se soient “affranchis” de l’interdiction de fumer sur ce chantier mais a “exclu” tout lien avec l’incendie de la cathédrale, dans une déclaration à l’AFP.

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“Effectivement, il y a des compagnons qui de temps en temps se sont affranchis de cette interdiction et on le regrette”, a déclaré le porte-parole de l’entreprise, Marc Eskenazi, assurant toutefois qu’“en aucun cas, un mégot mal éteint peut être à l’origine de l’incendie de Notre-Dame de Paris”.

Ces “compagnons ont reconnu devant les policiers qu’effectivement, il leur arrivait de fumer”, a-t-il précisé. Le porte-parole de Le Bras Frères réagissait à un article du Canard enchaîné paru mercredi, affirmant que les enquêteurs avaient retrouvé sept mégots sur le site.

“Il y avait effectivement une interdiction de fumer sur l’échafaudage”, a poursuivi Marc Eskenazi. Mais si “cette interdiction était plus ou moins respectée”, c’est qu’il était “un peu compliqué de descendre parce que ça prend du temps”, a-t-il expliqué.

Pour autant, il est “hors de question” que cette négligence soit à l’origine de l’incendie, a-t-il insisté, faisant valoir que “si n’importe qui a déjà essayé d’allumer un feu de cheminée, ce n’est pas en mettant un mégot sur une bûche en chêne qu’il va se passer grand-chose”.

“De toute façon, c’est exclu”, a maintenu le porte-parole. Évoquant par ailleurs la piste d’un feu provoqué par les moteurs électriques des ascenseurs de l’échafaudage, Marc Eskenazi a souligné que ces moteurs “ne posaient aucun problème”.

“De toute façon, ils sont loin de la flèche alors que ce qui est établi c’est que l’incendie a démarré à l’intérieur de l’édifice”, a-t-il argué. “Ils ne peuvent [en aucun cas] être responsables de l’incendie”, a enchaîné le porte-parole.

Toujours selon lui, la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) d’Île-de-France a “mandaté Le Bras Frères pour les travaux de consolidation et de sécurisation de la cathédrale”.

“Les trois pignons de la cathédrale sont en train d’être consolidés et étayés pour renforcer la structure de l’édifice” et “une bâche est déployée”, a-t-il détaillé.

Parallèlement, “des travaux vont être entrepris en vue de déposer les vitraux de la cathédrale et un échafaudage va être construit autour de l’échafaudage qui a souffert du feu de façon à le consolider et, dans un deuxième temps, à le déposer”, a-t-il encore expliqué.

Dans un courrier daté du 18 avril, soit trois jours après l’incendie, et consulté par l’AFP, la DRAC Île-de-France a remercié “très sincèrement” Le Bras Frères pour son “plein engagement” dans “les opérations de sécurisation, de confortation d’urgence et de sauvegarde de l’édifice”, lui passant commande de ces prestations.

Konbini avec AFP