Miss France 2023 : Andréa Furet est la première femme transgenre à se porter candidate

Miss France 2023 : Andréa Furet est la première femme transgenre à se porter candidate

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© Andrea Furet (Instagram)

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Par Lisa Coll

Publié le

L’idée avait déjà été évoquée, mais c’est une première pour le concours assez archaïque.

À peine cinq mois après la victoire de Diane Leyre, les prétendantes se préparent déjà pour la prochaine élection Miss France. Le 19 juin, Miss Paris désignera la candidate qui représentera la région Île-de-France. Parmi les jeunes femmes en lice, Andréa Furet, 19 ans, sort du lot. Et pour cause : c’est la première candidate transgenre à pouvoir devenir la nouvelle “reine de beauté”.

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Si son nom vous dit quelque chose, c’est parce qu’elle est connue pour avoir joué dans la fiction Il est elle sur TF1. Aux côtés d’Odile Vuillemin et Jonathan Zaccaï, elle interprétait Julien, un collégien transgenre. Grâce à ce rôle, elle a remporté en 2021 le prix d’interprétation féminine au Festival des créations télévisuelles de Luchon.

C’est une première pour une femme transgenre, mais l’idée avait déjà été évoquée par Alexia Laroche-Joubert, présidente de la société Miss France, en décembre dernier. Elle avait affirmé sur Sud Radio qu’il “n’y a aucun problème” pour que des personnes transgenres “d’identité civile féminine” participent au concours Miss France.

Un concours qui reste “complètement has been” et sexiste

Cette compétition fait l’objet de critiques récurrentes. Même avec ce type d’avancées, le principe même d’élire la plus belle femme de France sur des critères bien précis est désuet. Élisabeth Moreno, ministre de l’Égalité femmes-hommes, avait jugé pour l’édition 2022 les règles du concours “complètement has been”.

L’année dernière, une association féministe avait d’ailleurs souligné le caractère “discriminatoire” des conditions pour être recrutée, qui oblige les femmes voulant concourir à mesurer au moins 1,70 m, à être célibataires et “représentatives de la beauté”. Les minorités sont acceptées, mais peu valorisées, à l’instar d’Ambre Andrieu, mannequin, qui avait dénoncé le mauvais traitement des cheveux afro et des peaux noires dans la compétition.