Pyongyang et Séoul sont tombés d’accord pour restaurer leurs canaux de communication, un an après leur suspension, a annoncé mardi 26 juillet la présidence sud-coréenne dans un communiqué.
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La Corée du Nord avait unilatéralement coupé tous les canaux officiels de communication militaire et politique en juin 2020 après avoir dénoncé l’envoi sur son territoire de tracts de propagande anti-Pyongyang par des militants basés au Sud.
Cette suspension était intervenue dans le contexte de l’impasse des discussions intercoréennes, deux ans après les trois sommets qui avaient réuni en 2018 le leader nord-coréen Kim Jong Un et le président sud-coréen Moon Jae-in.
Mais à la surprise générale, les deux camps, qui sont encore techniquement en état de guerre, ont annoncé que toutes les communications avaient été rétablies mardi matin.
“Conformément à l’accord entre les deux plus hauts dirigeants, le Nord et le Sud ont pris la mesure consistant à opérer à nouveau toutes les lignes de communication intercoréennes à compter du 27 juillet, 10 heures”, rapporte de son côté l’agence officielle nord-coréenne KCNA.
Un premier pas
Mais les deux dirigeants ont échangé depuis avril des lettres personnelles destinées à améliorer les relations, a précisé dans un communiqué la présidence sud-coréenne, et ils ont décidé, comme première mesure, de restaurer les communications.
“Les deux dirigeants ont décidé de restaurer la confiance mutuelle entre les deux Corées dès que possible et d’avancer à nouveau dans la relation”, a-t-il dit.
Moon Jae-in fut l’un des principaux artisans du rapprochement intercoréen de 2018, qui s’était déroulé dans le contexte des Jeux olympiques de Pyeongchang. Il avait débouché sur le premier sommet de l’histoire entre un leader nord-coréen et un président américain en exercice, en l’occurrence Donald Trump.
Cette première rencontre avait eu lieu en juin 2018 à Singapour et avait été suivie de deux autres entrevues entre Kim Jong Un et Donald Trump.
Le processus intercoréen, et les négociations sur les programmes nucléaire et balistique du Nord, est globalement au point mort depuis le fiasco du sommet Kim-Trump de février 2019 à Hanoi.