Le gouvernement va modifier le mode de calcul de l’allocation aux adultes handicapés

Le gouvernement va modifier le mode de calcul de l’allocation aux adultes handicapés

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© Stefano Intintoli (Unsplash)

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Par Lisa Coll

Publié le

Emmanuel Macron semble avoir pris en compte les revendications de Lucie Carrasco, personne à mobilité réduite qui a témoigné pour Konbini.

Le gouvernement va réformer l’allocation aux adultes handicapés (AAH) afin de la calculer de façon individuelle, c’est-à-dire sans tenir compte des revenus du conjoint, comme le réclament les associations, a indiqué mercredi la Première ministre Élisabeth Borne.

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“Mon gouvernement réformera, avec vous, avec les associations, l’allocation adultes handicapés”, a-t-elle promis lors de sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale. “Nous partirons du principe de la déconjugalisation”, a-t-elle précisé.

La Première ministre, qui a annoncé l’organisation d’une “conférence nationale du handicap” début 2023, a assuré que le gouvernement agirait en faveur de “l’autonomie des personnes handicapées” et de la “transformation des structures médico-sociales”.

Emmanuel Macron avait promis en avril de “bouger” sur l’individualisation de l’allocation aux adultes handicapés, suite à son interview pour Konbini. Le président avait répondu aux questions de trois femmes ayant témoigné chez Konbini, dont Lucie Carrasco.

Toutefois, son gouvernement et sa majorité avaient rejeté cette proposition plusieurs fois l’an dernier, au grand dam des associations. LREM jugeait cette mesure inéquitable car bénéficiant sans distinction aux modestes comme aux fortunés.

Créée en 1975, l’AAH est destinée à compenser l’incapacité de travailler. D’un montant maximal de 919 euros mensuels, elle est versée sur critères médicaux et sociaux. Elle compte aujourd’hui plus de 1,2 million de bénéficiaires, dont 270 000 en couple, pour une dépense annuelle d’environ 11 milliards d’euros.

L’an dernier, 22 organisations et associations, dont APF France Handicap, avaient appelé Emmanuel Macron à “une réforme historique”, pour “considérer cette allocation avant tout comme un revenu individuel d’existence”.

Konbini news avec AFP