Le gouvernement lance l’acte II de son plan anti-stupéfiants

Le gouvernement lance l’acte II de son plan anti-stupéfiants

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© MARTIN BUREAU / AFP

L’exécutif entend avoir le “dernier mot” face aux trafiquants.

“Il faut nous battre sans relâche”, a déclaré le Premier ministre Jean Castex lors d’un déplacement en début de matinée à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), où il a visité un commissariat. Il est ensuite allé à la rencontre de policiers sur le terrain dans deux cités de la ville réputées pour l’emprise du trafic de stupéfiants.

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Simplification de l’amende forfaitaire et plus grande implication des services de renseignement : le gouvernement lance ce vendredi l’acte II de son plan antistupéfiants. “Il faut que ce soit nous […] qui ayons le dernier mot”, a ajouté le chef du gouvernement. “C’est un travail qui dérange, qui peut susciter des réactions violentes, mais nous sommes là pour déranger ceux qui dérangent les autres, pour montrer que la loi républicaine s’applique partout en France”, a-t-il ajouté.

Ce deuxième volet du plan “antistups”, qui complète les 55 mesures dévoilées en septembre 2019 par Christophe Castaner, à l’époque ministre de l’Intérieur, doit être présenté lors d’un comité interministériel de lutte contre les stupéfiants prévu en fin de matinée à Matignon. Cette rencontre, présidée par Jean Castex, réunira les ministres Gérald Darmanin (Intérieur), Éric Dupond-Moretti (Justice), Bruno Le Maire (Économie), Jean-Michel Blanquer (Éducation), Olivier Dussopt (Comptes publics), Clément Beaune (Affaires européennes) et la secrétaire d’État Sarah El Haïry (Jeunesse).

Plus d’amendes et d’implication des services de renseignement 

Dans le détail, l’exécutif entend rendre “plus simple et efficace” l’amende forfaitaire délictuelle (AFD) de 200 euros pour les usagers de drogue, promesse de campagne d’Emmanuel Macron entrée en vigueur sur l’ensemble du territoire en septembre 2020. Les pratiques seront “harmonisées” sur l’ensemble du territoire, notamment sur le type de drogue visé et un dispositif de recouvrement “encore plus efficace” sera mis en place, selon le document qui ne fournit pas plus de détails.

La coordination va également être renforcée avec “une plus grande implication des services de renseignement au niveau central au sein de l’OFAST”, l’office antistupéfiants, comme au niveau territorial. Un nouveau fichier anti stupéfiants (FAST) “davantage décloisonné et intégrant les objectifs suivis en renseignement” sera également mis en place, selon Jean Castex. 

Une action sur les réseaux sociaux est également prévue concernant la lutte contre les trafics et le traitement de données issues des dispositifs de lecture automatisée des plaques d’immatriculation sera lui centralisé.

Selon les dernières données officielles, en hausse “compte tenu de la modification des contraintes sanitaires”, 3 153 trafics ont été constatés au cours du premier trimestre 2021 contre 2 706 sur la même période l’an dernier. Le nombre des trafiquants mis en cause est également en hausse sur la même période, de 3 559 contre 3 161 en 2020, soit une augmentation de 12,6 %.

L’exécutif compte durcir son arsenal contre le trafic de drogues : depuis plusieurs mois, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin multiplie les annonces. Récemment, il a affirmé vouloir mettre en place des amendes de 135 euros pour les guetteurs, ou encore vouloir s’attaquer à Snapchat, “le réseau social de la drogue”.

Konbini news avec AFP