Rétropédalage du gouvernement. Un couvre-feu venant s’ajouter au confinement à Paris et en Île-de-France n’est “absolument pas décidé à ce stade”, a affirmé Matignon mardi matin à l’AFP, alors que le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, venait d’annoncer cette mesure sur BFM TV.
À voir aussi sur Konbini
“Le préfet de police a évoqué cette mesure au regard de certaines situations observées en soirée à Paris”, a précisé Matignon. Mais cette mesure, qui consisterait à “fixer une heure nocturne de fermeture des commerces autorisés à fonctionner”, “va être concertée avec la municipalité parisienne par la préfecture mais n’est pas décidée à ce stade. Une décision sera prise dans les prochains jours”, ajoute le gouvernement.
Citant 14 000 verbalisations sur 100 000 contrôles effectués en France depuis le début du confinement, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal avait pourtant été catégorique quelques minutes plus tôt sur BFM TV et RMC : “Au regard de ces situations, nous allons réinstaurer un couvre-feu sur Paris et peut-être en Île-de-France […], à 21 heures je crois”, avait-il annoncé en évoquant un arrêté du ministère de l’Intérieur à paraître “dans la journée”.
Interrogé pour savoir si d’autres régions pourraient rétablir un couvre-feu, Gabriel Attal avait aussi indiqué que “les préfets d’autres territoires pourront le décider, s’ils jugent que la situation le nécessite”. “Il faut prendre toutes les mesures pour lutter contre l’épidémie et protéger les Français”, a-t-il justifié.
Une réévaluation de la situation des commerces
Tous les commerces fermés sont un “un crève-cœur” pour le porte-parole, qui assume cependant cette prise de décision. “Quand on est un responsable politique d’une grande collectivité en grande difficulté, la responsabilité c’est aussi d’avoir ce discours sur le sanitaire”, a-t-il jugé.
Interrogé par ailleurs pour savoir si les librairies allaient rouvrir, Gabriel Attal a confirmé qu’il y aurait “réévaluation” de la situation des commerces 15 jours après les annonces d’Emmanuel Macron de la semaine passée. Faudra-t-il fermer les écoles si la situation épidémique ne s’améliore pas ? Dans la situation actuelle “on n’exclut jamais rien par principe”, a-t-il de nouveau souligné.
Concernant le maintien des élections régionales de mars 2021, le porte-parole affirme “en douter beaucoup” dans “le contexte actuel” et a souligné la difficulté à “tenir une campagne aujourd’hui”.
Konbini News avec AFP