Le “chef” présumé du réseau d’ultradroite démantelé avait milité pour le FN

Le “chef” présumé du réseau d’ultradroite démantelé avait milité pour le FN

Avant d’être un leader de l’ultradroite, le sexagénaire aurait flirté avec l’extrême droite. 

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Un ancien policier devenu brocanteur est soupçonné d’être à la tête du réseau d’ultradroite démantelé le week-end dernier. Selon Le Parisien, ce sexagénaire aurait, par le passé, officié comme délégué des candidats du Front national (aujourd’hui Rassemblement national) au cours des dernières élections cantonales, présidentielle et législatives.

Dans la nuit du samedi 23 au dimanche 24 juin, dix personnes ont été interpellées partout en France. Liées à l’ultradroite, elles sont toutes soupçonnées d’avoir préparé des attaques ciblant des personnes musulmanes ou liées à l’islam radical.

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Parmi eux, Guy S., originaire de la ville de Tonnay-Charente (Charente-Maritime) dans le sud-ouest de la France. Ce dernier pourrait être le leader du groupuscule islamophobe armé baptisé Action des forces opérationnelles (AFO).

Interrogé par Le Parisien, le maire de la petite ville de Charente-Maritime, Éric Authiat, affirme que Guy S. aurait aidé le parti frontiste lors de différentes échéances électorales. “Il était là pour le bon déroulement du scrutin”, explique-t-il au quotidien régional.

Recruté pour coller des affiches

Lors des départementales de 2015, il surveillait notamment un bureau de vote pour le compte du Front national, rapporte l’édile à France Bleu.

La candidate FN de l’époque, Corinne Bougault, aujourd’hui secrétaire administrative du Rassemblement national (RN) en Charente-Maritime, se souvient d’ailleurs de lui. “Un homme de confiance, un homme équilibré”, précise la frontiste, qui confirme l’avoir recruté un temps pour coller des affiches. 

De son côté, le siège départemental du FN, devenu Rassemblement national, botte en touche. “L’homme ne figure pas dans nos fichiers, ni comme adhérent ni comme sympathisant”, assure la secrétaire départementale Séverine Werbrouck au micro de France Bleu, rappelant au passage que le RN se désolidarisait de “tout projet d’attentat contre les musulmans”. Auprès du Parisien, la responsable locale concède toutefois que Guy S. “a pu être approché par l’un de [leurs] candidats”. 

Ancien policier reconverti dans la brocante, le leader présumé du groupuscule islamophobe avait “la passion des armes” à feu, selon les propos de la cadre RN Corinne Bougault rapportés par France Bleu. Une vingtaine d’entre elles auraient été saisies en marge des interpellations ce week-end.