L’Assemblée nationale limite l’abattement fiscal des journalistes

L’Assemblée nationale limite l’abattement fiscal des journalistes

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DEs journalistes brandissent leur carte de presse devant des policiers lors de la manifestation des personnels de la chaîne de télévision France 3 le 19 décembre 1990 à Paris, France. (Photo by Laurent VAN DER STOCKT/Gamma-Rapho via Getty Images)

Pour l’élue France Insoumise Sabine Rubin, ce “privilège fiscal n’a plus de sens aujourd’hui”.

Photo de journalistes brandissant leur carte d'attaché de presse devant des policiers, en 1990.

© Photo by Laurent VAN DER STOCKT/Gamma-Rapho via Getty Images

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L’Assemblée nationale a adopté mardi 18 décembre, dans le cadre du projet de budget pour 2019, un article introduit par le Sénat limitant le bénéfice de l’abattement d’impôt pour les journalistes à ceux dont le revenu mensuel est inférieur à 6 000 euros nets.

Pour le calcul de l’impôt sur le revenu, les journalistes bénéficient d’un abattement forfaitaire sur leur revenu net à déclarer d’un montant de 7 650 euros.

À l’initiative du sénateur Yvon Collin (RDSE) et de plusieurs de ses collègues, le Sénat avait adopté en première lecture le 23 novembre dernier, avec un avis de sagesse de la commission des finances et un avis défavorable du gouvernement, un amendement limitant le champ d’application de cet abattement aux journalistes percevant moins de 93 510 euros bruts par an.

L’Assemblée nationale a approuvé en nouvelle lecture cette nouvelle disposition de la loi de finances après avoir rejeté deux amendements, déposés par Emmanuelle Ménard (NI) et Sabine Rubin (LFI) qui demandaient la suppression de l’abattement, son fléchage en direction des journalistes les plus précaires ou encore une rénovation des aides à la presse.

“Ce cadeau fiscal crée une inégalité entre les contribuables”, a dénoncé Emmanuelle Ménard pour qui l’existence de cette niche fiscale “pose le problème de l’indépendance des journalistes vis-à-vis de l’État”.

“Nous souhaitons supprimer ce privilège fiscal des journalistes qui n’a plus de sens aujourd’hui”, a abondé Sabine Rubin. “Mais, soucieux de ne pas précariser ce secteur d’activité, nous proposons une rénovation des aides à la presse, une défense des intérêts des pigistes et une obligation renforcée des entreprises de presse en matière de droit du travail”, a-t-elle ajouté.

Konbini avec AFP