Jean-Michel Blanquer veut lutter contre le “wokisme” et la “cancel culture”

Jean-Michel Blanquer veut lutter contre le “wokisme” et la “cancel culture”

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© Ludovic MARIN / AFP

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Par Clothilde Bru

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"Ne nous laissons pas décrire comme vieux et franchouillards."

Le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer a lancé mercredi 14 octobre son think tank “Le Laboratoire de la République”, destiné à remporter “la bataille des idées” en défendant notamment “l’humanisme et l’universalisme” face au “wokisme”.

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“La République n’est pas une incantation”, “pas une formule creuse”, mais “une boussole et aussi une ancre”, a plaidé Jean-Michel Blanquer devant environ 200 personnes réunies à la Maison de l’Amérique latine à Paris (VIIe arrondissement).

Le cercle de réflexion de Jean-Michel Blanquer, dont la secrétaire générale est l’eurodéputée Ilana Cicurel, planchera sur quatre axes définissant, dans la Constitution, la République : “indivisible, laïque, démocratique et sociale”.

“Nous aurons des commissions qui travailleront sur ces quatre dimensions. Nous devons regarder comment cela débouche sur des politiques publiques du XXIe siècle”, a expliqué Jean-Michel Blanquer, qui compte ainsi nourrir la campagne présidentielle.

Un think tank pour la jeunesse

Inauguré un an après l’assassinat sauvage par un islamiste de l’enseignant Samuel Paty le 16 octobre 2000, ce think tank doit “d’abord s’adresser à la jeunesse”, a poursuivi Jean-Michel Blanquer.

Devant quelques ministres (Emmanuelle Wargon, Bérangère Abba…), parlementaires (François Patriat, Aurore Bergé, Gilles Le Gendre…), mais aussi des intellectuels comme la philosophe Élisabeth Badinter et l’écrivaine et actrice Rachel Khan, Jean-Michel Blanquer est monté à l’offensive contre le “wokisme”, ce mouvement se revendiquant progressiste et se disant conscient des oppressions vécues par les minorités.

Jean-Michel Blanquer a étrillé cette “pensée de la fragmentation” contraire à l’idéal républicain qui, selon lui, s’insinue dans quatre champs. “Le champ académique”, d’abord, “qui a eu à subir les avancées du wokisme, de la cancel culture”, quand “de véritables stratégies de pouvoir se sont mises en place” ; le domaine médiatique, “médias classiques comme réseaux sociaux” où se développe “une certaine agressivité” ; le monde culturel ; et le monde politique.

“Ne nous laissons pas décrire comme vieux et franchouillard”, a martelé Jean-Michel Blanquer. “Il y a une attractivité du modèle républicain. L’humanisme et l’universalisme ne sont pas des valeurs à mettre au rebut de l’histoire”, a-t-il ajouté.

Konbini news avec AFP