En retard à cause de ses règles, la jeune députée travailliste en a profité pour évoquer le prix exorbitant des protections hygiéniques au Royaume-Uni.
À voir aussi sur Konbini
Danielle Rowley a fait une entrée remarquée au Parlement britannique jeudi 28 juin. La députée travailliste est arrivée en retard, et pour se justifier elle a expliqué sans détour : “Aujourd’hui, j’ai mes règles.”
La députée de 28 ans a profité de l’incident pour attirer l’attention de la Chambre des communes sur un phénomène de “précarité menstruelle” dont les femmes seraient victimes au Royaume-Uni.
“Cela m’a déjà coûté 25 livres (28 euros, ndlr) cette semaine.” Selon Danielle Rowley, les règles coûtent en moyenne 500 livres – soit environ 565 euros – par an aux femmes britanniques. “De nombreuses femmes ne peuvent pas se le permettre. Qu’est-ce que le gouvernement prévoit de faire pour régler ce problème ?”, a-t-elle ajouté à l’intention du président de la Chambre des communes.
Une femme sur dix n’a pas les moyens de payer ses protections hygiéniques
Cette somme semble exorbitante à côté du coût que représentent en France les protections hygiéniques. En avril dernier, la LMDE, célèbre mutuelle étudiante, s’était penchée sur la question. Elle avait estimé que les règles représentaient un budget de 1 500 à 2 000 euros sur toute une vie, et s’était engagée à rembourser 20 à 25 euros par an.
Selon le Guardian, la secrétaire d’État chargée des Femmes et de l’Égalité, Victoria Atkins, a répondu que :
“Le gouvernement est déterminé à supprimer la taxe sur les produits sanitaires après sa sortie de l’UE, ce qui devrait en abaisser le coût.”
Selon une étude réalisée par l’association Plan International UK, une femme sur dix n’a pas les moyens d’acheter des protections hygiéniques au Royaume-Uni. Aussi le gouvernement est-il sous pression pour suivre l’exemple de l’Écosse qui délivre depuis l’année dernière gratuitement ces produits aux femmes avec des revenus faibles.
À l’occasion de la Journée mondiale de l’hygiène menstruelle le 28 mai dernier, on s’était intéressé aux traditions et manque de moyens qui rendent la vie impossible à certaines femmes à travers le monde.