Des hommes entre 30 à 50 ans venus de toute la France : voici le gros des profils des premiers gilets jaunes jugés deux jours après les émeutes du 1er décembre, à Paris.
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Ouvriers, bouchers, marins-pêcheurs… Loin de l’image habituelle des “casseurs”, la soixantaine de personnes jugées en comparution immédiate lundi, au tribunal correctionnel de Paris, apporte un autre éclairage sur les violences qui ont éclaté dans la capitale.
“Des personnes qui ont un emploi, qui viennent de province”
À la barre, ces gilets jaunes ont détaillé les raisons de leur colère, comme cet employé d’un abattoir de Gap, dans les Hautes-Alpes, accusé d’avoir foncé sur un barrage de CRS et d’avoir été interpellé avec un couteau sur lui, relate France Inter. L’employé de 45 ans est monté à Paris samedi, “parce qu’on a enlevé 100 euros de retraite à nos anciens”, explique-t-il.
“Ce sont des personnes qui n’ont absolument pas d’antécédents judiciaires. Ce sont des personnes qui n’ont pas particulièrement pris part à des manifestations par le passé et des personnes qui ont un emploi, qui viennent de province”, assure de son côté pour France 2 Me Bertrand Vermesch, avocat d’un des prévenus jugés lundi. Si certains ont été relaxés faute de preuves, d’autres ont écopé de peines avec sursis à quatre mois de prison ferme en possible aménagement de peine.
Lundi soir, 111 personnes étaient encore en garde à vue, sur un total de 370 ordonnées depuis samedi. Parmi elles, des membres de groupuscules d’extrême droite, mais également des militants d’ultra-gauche qui ont pris part aux émeutes, indique France 2.
Leur présentation devant la justice mardi devrait donner de nouvelles indications quant aux portraits des gilets jaunes interpellés à Paris.