Et pendant ce temps : les Pays-Bas étendent l’usage des bracelets électroniques antialcool

Et pendant ce temps : les Pays-Bas étendent l’usage des bracelets électroniques antialcool

Image :

© ministère de la Justice néerlandais

photo de profil

Par Clothilde Bru

Publié le

Notamment pour lutter contre la conduite en état d'ivresse.

*Chaque jour, Konbini news s’engage à faire de la place à de l’information qui n’a rien à voir avec l’épidémie de coronavirus. Ça s’appelle “Et pendant ce temps” et aujourd’hui, notre regard se tourne vers les Pays-Bas.

À voir aussi sur Konbini

En France, on connaît le bracelet électronique comme une peine alternative à la prison. Il sert à vérifier les déplacements d’un condamné qui purge sa peine à domicile. Aux Pays-Bas, il existe un nouveau genre de bracelet électronique. On le surnomme l'”alcoomètre“, rapporte Courrier international.

Porté à la cheville, il sert à contrôler l’état d’ébriété de celui qui l’arbore. Très concrètement, il mesure la quantité d’alcool présente dans la sueur. Aux Pays-Bas, certains crimes ou délits commis en état d’ébriété peuvent faire l’objet d’une condamnation assortie d’une interdiction de boire. On pense évidemment à la conduite en état d’ivresse, mais ce n’est pas le seul cas de figure. 

“De nombreux crimes violents sont commis sous l’influence de l’alcool, que ce soit lors de soirées, de matchs de football ou au domicile familial. Le bracelet électronique est un moyen efficace de changer de comportement. C’est pourquoi je veux qu’il soit déployé à l’échelle nationale “, a annoncé le ministre de la Justice et de la Sécurité Ferdinand Grapperhaus, lundi 18 mai, cité par le quotidien néerlandais Algemeen Dagblad (AD).

Quelle efficacité ?

Jusqu’alors, on contrôlait le respect de cette interdiction par des alcootests, des prises de sang ou des tests urinaires deux fois par semaine, précise AD.

Ce dispositif est testé localement depuis 2017. Dans 92 % des cas, aucun alcool n’a été mesuré sur les personnes qui portaient le bracelet.

L’avantage pour eux, c’est qu’il n’a plus à se présenter aux contrôles d’alcool. Grâce à des capteurs, le bracelet mesure le niveau d’alcoolémie et envoie ces informations une fois par jour à un modem au domicile de son porteur. De là, ces informations sont transmises à un système de surveillance.

Toutefois des utilisateurs se sont plaints d’éruptions cutanées voire d’ecchymoses. Aussi le gouvernement s’est-il engagé à améliorer le confort de la sangle dès cette année.

En France, près de 30 % des accidents mortels sont dus à une prise excessive d’alcool, rappelle le site de la sécurité routière.