*Chaque jour, Konbini news s’engage à faire de la place à de l’information qui n’a rien à voir avec l’épidémie de coronavirus. Ça s’appelle “Et pendant ce temps” et aujourd’hui, notre regard se tourne vers la Lozère.
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Des traces de pas longues de 1,25 m ornent le plafond de la grotte Castelbouc en Lozère. Ces empreintes extrêmement bien conservées appartiennent à des dinosaures. On peut encore en distinguer les marques de doigts, les griffes et même les coussinets, rapporte le site de France 3 Occitanie.
Ces pattes ont appartenu à des sauropodes, une famille de dinosaures dont les diplodocus font aussi partie.
Selon les scientifiques, ces animaux étaient probablement des Titanosauriformes qui doivent leur nom aux Titans de la mythologie grecque. C’était de véritables géants : ils mesuraient parfois plus de 30 mètres de long et pesaient jusqu’à 50 tonnes.
Le paléontologue Jean-David Moreau, à qui on doit cette découverte, les décrit dans Sciences et Avenir comme “les plus gros animaux ayant existé sur Terre”.
Les scientifiques estiment qu’elles sont vieilles de 166 à 168 millions d’années, ce qui correspond au temps du Jurassique moyen.
Une grotte difficile d’accès
Toutefois on ne sait pas exactement à quelle espèce elles appartiennent. Selon France 3 Occitanie, la morphologie de ces empreintes était jusqu’alors inconnue.
Quant à savoir comment elles se sont retrouvées sur le plafond de la grotte, les scientifiques ont une idée assez précise. Les dinosaures auraient laissé ces marques sur une plage qui se serait ensuite sédimentée au-dessus de ce qui est aujourd’hui la grotte Castelbouc. En réalité, on les voit donc d’en-dessous.
Si la découverte de Jean-David Moreau remonte à 2015, le fruit de son travail n’a été publié que très récemment dans le Journal of Vertebrate Paleontology, précise BFMTV.
Pour voir ce plafond, il faut descendre 500 mètres sous terre puis ramper pendant une heure dans un labyrinthe de boyaux, précise France 3 Occitanie.
Pour autant, le site d’informations estime que des centaines de spéléologues amateurs sont déjà souvent passés à côté. “Personne ne l’avait jamais vraiment regardé en levant les yeux ! Et les lampes des frontales ne permettent pas de bien voir”, avance Jean-David Moreau.
Ce nouveau type de trace a été baptisé Occitanopodus, en référence à l’Occitanie.