Mercredi, Christiane Taubira a acté le fait qu’elle n’aurait pas les 500 parrainages nécessaires pour valider sa candidature à la présidentielle et a mis fin à sa campagne, lors d’une conférence de presse.
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“Il est évident que nous ne réussirons pas à avoir les parrainages”, a déclaré l’ex-ministre de 70 ans, qui avait annoncé sa candidature le 15 janvier et était arrivée en tête de l’initiative citoyenne de la primaire populaire quinze jours plus tard, bien décidée à tenter de faire l’union à gauche, mais sans y parvenir.
Tombée autour de 2 % d’intentions de vote dans les sondages, elle n’avait recueilli mardi que 181 signatures d’élus, à trois jours de la date limite des dépôts des parrainages.
La candidate a indiqué qu’elle exprimerait “dans les prochaines semaines [son] vote du premier tour”, et a assuré que “nous allons poursuivre le combat”, “nous allons continuer à nous battre”.
“Nous ne sommes pas dans un régime de séparation de pouvoirs”, a-t-elle dénoncé, regrettant que sa candidature ancrée dans une initiative citoyenne ait été empêchée par un “dispositif administratif”, celui des parrainages, qui “vit ses dernières heures”.
“Un petit problème de parrainages”
Elle a fustigé les partis “qui n’en finissent pas d’agoniser”, “boudés par leurs militants”, “délaissés par leur électorat” et qui “n’ont plus que leur capacité de nuisance”.
Lors de son dernier meeting dimanche dernier à Rennes, l’ex-candidate à la présidentielle de 2002 avait reconnu “un petit problème de parrainages” et lundi son équipe de campagne avait annoncé que son agenda serait entièrement consacré cette semaine “à la collecte des parrainages”.
Une tentative qui a échoué, malgré les efforts du collectif de citoyens “Taubira pour 2022”, ses principaux soutiens, qui ont multiplié les actions pour convaincre des élus. Son entourage accuse notamment Anne Hidalgo et le Parti socialiste d’avoir “fait pression” pour l’empêcher d’obtenir ses signatures, ce qu’a démenti le PS.
Les proches de l’ex-garde des Sceaux de François Hollande mettent aussi en cause le Parti radical de gauche (PRG), qui s’est retiré de la campagne le 14 février, évaporant son réseau de 170 promesses de signatures et son soutien financier.
Konbini news avec AFP