Après le “flygskam” (la honte de prendre l’avion), un nouveau phénomène a récemment pris de l’ampleur en Suède : le “köpskam” qui signifie littéralement “la honte de consommer” (köp = acheter, skam = la honte).
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Ce mouvement vise la surconsommation en général mais l’industrie de la mode est davantage ciblée. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que ce modèle économique particulièrement polluant est dénoncé en Suède.
En effet, c’est dans le pays de l’un des empires de la “fast-fashion” ou “mode jetable” que la Fashion Week de Stockholm a été annulée en août dernier par son organisateur pour des considérations écologiques.
La montée en puissance du phénomène “flygskam” qui a rapidement fait place au “tagskryt” (la fierté de rouler en train) a eu un impact sur le trafic aérien du pays. L’Agence suédoise des transports a relevé une baisse du nombre de passagers de 4,4 % en un an.
L’espoir est donc permis : le “köpskam” pourrait bien avoir des effets concrets sur le marché de la seconde main et corrélativement sur celui de l’industrie de la mode.
La fripe versus la mode éphémère ?
“S’il s’avère que ce concept entraîne une réduction de la consommation, il est évident que cela aura des conséquences majeures“, a déclaré à un quotidien suédois Jonas Arnberg, le PDG de l’Institut suédois du commerce et de l’industrie (HUI).
Selon la plateforme de vente de mode entre particuliers Thred Up, le marché de la seconde main devrait dépasser celui de la “fast-fashion” en 2028.
En France, le shopping pourrait également devenir la nouvelle cible des écologistes. À quelques jours du “Black Friday“, des députés ont donné leur feu vert pour l’interdiction des campagnes de promotion de cette manifestation qui “célèbre un modèle de consommation anti-écologique et antisociale“.
Les militants écologistes promettent également une importante action de désobéissance civile en l’honneur de ce qu’ils appellent le “Block Friday” ; c’est notamment le cas des jeunes militants de Youth For Climate.
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