Des perquisitions ont été menées lundi 14 juin au matin à l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) Méditerranée infection dirigé par Didier Raoult, pour une enquête sans lien avec les polémiques liées au Covid-19, a-t-on appris de sources concordantes.
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“Le parquet de Marseille confirme qu’une enquête préliminaire a été engagée depuis la transmission d’un signalement émanant de l’Agence française anticorruption en 2019, visant l’Institut de recherche pour le développement (IRD) […] dans ses liens financiers avec la fondation Méditerranée infection”, a expliqué la procureure de Marseille, Dominique Laurens, dans un communiqué.
“La perquisition est terminée. Nous avons transmis les documents dont ils avaient besoin. Tout s’est passé dans le calme, nous avons bien sûr collaboré pour que cela se passe du mieux possible”, a déclaré un porte-parole de l’IHU, confirmant des informations initiales de France Bleu Provence.
Conflit d’intérêts
L’enquête concerne également “le fonctionnement interne de l’IRD sur l’emploi de fonds publics pour des dépenses sans lien avec les missions de l’IRD ou non justifiées”, a par ailleurs ajouté la procureure de Marseille.
“Il s’agit d’un conflit d’intérêts entre la direction de l’Institut de recherche et développement (IRD) et la présidence de l’IHU”, a détaillé de son côté l’avocat de Didier Raoult, Me Brice Grazzini.
En 2018, le site d’informations Marsactu avait révélé les soupçons de l’Agence française anticorruption autour d’un présumé conflit d’intérêts entre l’ex-PDG de l’IRD et son épouse, présidente de l’IHU, portant sur plusieurs conventions entre les deux institutions scientifiques et notamment la location de bureaux de l’IHU à l’IRD.
Didier Raoult, critiqué pour son usage controversé de l’hydroxychloroquine contre le Covid-19 et mis en cause par l’Ordre des médecins des Bouches-du-Rhône, a déposé plusieurs plaintes contre des experts qui remettaient en cause sa probité scientifique. Le parquet de Marseille a notamment ouvert une enquête à la suite d’une de ses plaintes à l’encontre de la spécialiste de l’intégrité scientifique Elisabeth Bik.
Konbini news avec AFP