Des ONG demandent qu’en France, tous les réfugiés soient traités “comme les réfugiés ukrainiens”

Des ONG demandent qu’en France, tous les réfugiés soient traités “comme les réfugiés ukrainiens”

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© FADEL SENNA / AFP

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Par Emma Couffin

Publié le

"Les structures d’accueil doivent être accessibles aux personnes à la rue quelle que soit leur nationalité."

Plusieurs associations et ONG qui soutiennent les exilés ont appelé à une manifestation samedi à Paris pour que les centaines de migrants sans-abri en Île-de-France puissent accéder aux centres d’hébergement dédiés aux Ukrainiens et qui sont désormais “à moitié vides”, ont-elles écrit jeudi.

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Cette situation “injustifiée et injustifiable” répond à une “logique de différence de traitement” entre Ukrainiens et le reste de la population migrante de la part de l’État, ont dénoncé dans un communiqué commun Médecins du monde, Utopia 56 ou encore Pantin Solidaire.

Ces organisations appellent donc à une marche samedi à 14 h 30 au départ du centre d’accueil pour les Ukrainiens, Porte de Versailles, jusqu’à la préfecture de la région Île-de-France, chargée d’orchestrer les opérations dites de mises à l’abri.

“Les centres d’hébergement dédiés aux réfugiés ukrainiens sont à moitié vides”, s’est indigné le tissu associatif. “Dans le centre de premier accueil […], entre 300 et 500 places sont laissées vacantes chaque nuit. L’État, déjà sollicité à ce sujet, refuse catégoriquement d’y héberger des personnes vulnérables venant d’autres pays. Pourtant, dans le même temps, plusieurs centaines de personnes dorment à la rue.”

“À cela s’ajoutent plusieurs structures d’hébergement ouvertes elles aussi exclusivement pour les réfugiés ukrainiens à Bercy et gare de l’Est (à Paris) notamment, qui ont déjà été fermées par l’État, dû à la baisse des arrivées”, ont ajouté les associations. “Au contraire, il est indispensable que ces structures soient pérennisées et qu’elles deviennent accessibles aux personnes à la rue quelle que soit leur nationalité”, ont-elles poursuivi.

Une manifestation pour dénoncer “la différence de traitement” entre réfugiés ukrainiens et non ukrainiens s’était déjà tenue début avril en Seine-Saint-Denis, où les campements informels notamment peuplés de ressortissants afghans rejaillissent depuis plusieurs mois.

Konbini news avec AFP