Des dizaines de personnes, principalement des adolescents, ont été hospitalisées aux États-Unis pour des maladies aux poumons survenues ces dernières semaines. Le point commun entre ces patients : la cigarette électronique. Les services de santé de l’Illinois, du Minnesota et du Wisconsin ont fait état de cas de toux, gênes respiratoires, fatigue ou étourdissements. Une fois à l’hôpital, les patients ont dû être intubés.
À voir aussi sur Konbini
Il n’est cependant pas encore prouvé que le vapotage soit bien la cause de leurs problèmes – des études sont encore en cours. Trente cas ont été recensés, et 22 autres font l’objet d’une enquête. Les responsables de ces trois États ont indiqué qu’il est encore trop tôt pour déterminer si ces maux sont liés. “Pour l’instant, le vapotage est le seul point commun entre toutes ces affaires, mais nous essayons d’étendre nos recherches pour déterminer avec certitude que nous n’oublions rien”, a expliqué à l’AFP Thomas Haupt, spécialiste des problèmes respiratoires du Service de santé du Wisconsin.
Certains des jeunes ont également vapoté du cannabis. Le Dr. Gummin, directeur médical du Wisconsin Poison Center, interrogé par le New York Times, émet l’hypothèse que les adolescents auraient mélangé le liquide de vapotage avec d’autres substances toxiques (dont des huiles et extraits de cannabis), difficiles à détecter.
Les cigarettes électroniques sont disponibles depuis 2006 aux États-Unis et les scientifiques estiment encore qu’elles sont moins toxiques que les cigarettes traditionnelles. Aux États-Unis, elles sont très populaires auprès des jeunes : 3,6 millions de collégiens et lycéens s’en sont servi en 2018, selon les Centres de contrôle des maladies.
Aucun cas similaire n’a encore été recensé en France. Cependant, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) soulignait dernièrement dans un rapport que même si les cigarettes électroniques exposent l’utilisateur à moins de substances toxiques que les cigarettes combustibles, elles représentent des “risques pour la santé” et sont donc “incontestablement nocives”.
Konbini News avec AFP.