“Déplorable” : L214 épingle un élevage de 200 000 poules en batterie

“Déplorable” : L214 épingle un élevage de 200 000 poules en batterie

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© Sébastien Arsac / L214

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Par Astrid Van Laer

Publié le

Lieux insalubres, poules entassées, rongeurs morts, présence de poux sur les œufs...

“Une vie à pondre des œufs en cage” : dans une nouvelle enquête dévoilée ce jeudi, L214 pointe du doigt l’état sanitaire “déplorable” d’un élevage intensif de poules pondeuses. Fin septembre et mi-octobre dernier, les membres de l’association de protection animale se sont introduits dans le domaine du Mesnil-Saint-Martin, situé dans la commune de Chambly, dans l’Oise.

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Ce dernier regroupe 200 000 poules pondeuses dont les œufs sont destinés aux “petites, moyennes et grandes surfaces, épiceries, boulangeries, boucheries, volaillers, restaurateurs et particuliers”. Ces œufs sont labellisés “Terroirs de Picardie” et sur le site de l’élevage, il est écrit : “Nous avons à cœur de produire à la ferme des œufs […] dans le respect de la nature et des animaux.”

L214 porte plainte

Pourtant, les images publiées par L214 révèlent des lieux insalubres. “Dans certaines cages, on trouve des poules mortes qui n’ont pas été ramassées et qui se décomposent au milieu des vivantes, rapporte l’association. On peut également observer la présence de poux sur les œufs, malgré l’usage massif de produits antiparasitaires.” Et poursuit : “On trouve des souris mortes un peu partout dans l’élevage.”

D’après L214, ces poules passeront “toute leur vie” dans un espace équivalent à “une feuille A4 chacune”. Selon elle, “ces images révèlent une fois de plus les sérieux problèmes inhérents à l’élevage en batterie”.

Dans un communiqué, l’association demande “la fermeture d’urgence de cet élevage” et a fait savoir qu’elle portait plainte pour “mauvais traitement envers les animaux” auprès du procureur de la République de Senlis. En outre, afin de “garantir la disparition de ce mode d’élevage”, L214 “demande au gouvernement d’inscrire dans la loi la sortie définitive de l’élevage en cage d’ici 2025.”