Emmanuel Macron a achevé plus tôt que prévu le déconfinement en annonçant, dimanche, que toute la France, sauf la Guyane et Mayotte, passera au “vert” dès lundi ainsi que la réouverture très attendue des cafés et restaurants en Île-de-France.
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“Heureux de cette première victoire contre le virus“, Emmanuel Macron a également dit souhaiter tirer “toutes les leçons” de la crise sanitaire, assurant que “nos forces, nous les conforterons, nos faiblesses, nous les corrigerons vite et fort“.
“Dès demain, tout le territoire, à l’exception de Mayotte et de la Guyane où le virus circule encore activement, (…) passera dans (…) la zone verte ce qui permettra notamment une reprise plus forte du travail et la réouverture des cafés et restaurants en Île-de-France“, a déclaré le président de la République lors de sa quatrième allocution solennelle prononcée à l’Elysée depuis le début de la crise du coronavirus.
Réouverture des écoles et des collèges
Les écoles et les collèges, mais pas les lycées, accueilleront tous les élèves à partir du 22 juin, a ajouté le chef de l’État. “Dès demain en Hexagone comme en Outre-mer, les crèches, les écoles, les collèges se préparent à accueillir à partir du 22 juin tous les élèves de manière obligatoire et selon les règles de présence normales“, a-t-il déclaré.
Visites autorisées dans les Ehpad
Dans les maisons de retraite et les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), les visites seront “autorisées” dès lundi.
Les visites dans ces établissements ont été interdites dès le 11 mars, avant le début du confinement, pour freiner l’épidémie du coronavirus. Elles ont été autorisées progressivement à partir du 20 avril, dans des conditions très strictes. Un assouplissement supplémentaire a été décidé début juin, autorisant la visite de plus de deux personnes à la fois et la possibilité de faire venir des mineurs, sous réserve qu’ils portent un masque.
Municipales : le second tour pourra se dérouler le 28 juin
Le deuxième tour des élections municipales pourra bien “se dérouler dans les communes concernées le 28 juin“, a-t-il annoncé, ajoutant qu’il faudra cependant “éviter au maximum les rassemblements” qui resteront “très encadrés” car “ils sont la principale occasion de propagation du virus“.
Crise sanitaire : “nos faiblesses, nous les corrigerons vite et fort“
“Nous pouvons être fiers de ce qui a été fait et de notre pays. Bien sûr cette épreuve a aussi révélé des failles, des fragilités : notre dépendance à d’autres continents pour nous procurer certains produits, nos lourdeurs d’organisation, nos inégalités sociales et territoriales. Je veux que nous tirions toutes les leçons de ce que nous avons vécu“, a déclaré le président de la République.
Les impôts ne seront pas augmentés pour financer les dépenses liées à la crise
Face à la crise économique brutale qui s’annonce, il a exclu d’augmenter les impôts pour financer les dépenses liées à la crise, mais a prévenu qu’il fallait “travailler et produire davantage“. Alors que “500 milliards d’euros” ont été dépensés pour faire face à la crise, “ces dépenses se justifient en raison des circonstances exceptionnelles que nous venons de vivre, mais elles viennent s’ajouter à notre dette déjà existante“, a-t-il dit. Emmanuel Macron a également souligné que la France connaissait déjà “la fiscalité la plus lourde“, et que “depuis trois ans nous avons commencé à la baisser“.
“Notre première priorité est d’abord de reconstruire une économie forte, écologique, souveraine et solidaire”
“La reconstruction économique, écologique et solidaire sera la clé de notre indépendance“, a dit le chef de l’Etat qui a également annoncé un “investissement massif pour l’instruction, la formation et les emplois de la jeunesse“, particulièrement menacée par la crise économique.
“De nouvelles décisions fortes pour l’égalité des chances“
Au lendemain de manifestations contre les violences policières et le racisme à travers la France, Emmanuel Macron a promis “de nouvelles décisions fortes pour l’égalité des chances“, en assurant que “nous serons intraitables face au racisme, à l’antisémitisme et aux discriminations“. “Notre combat doit se poursuivre et s’intensifier pour permettre d’obtenir les diplômes et les emplois qui correspondent aux mérites et talents de chacun, et lutter contre le fait que le nom, l’adresse, la couleur de peau réduisent encore trop souvent dans notre pays les chances que chacun doit avoir” a-t-il ajouté.
Soutien aux forces de l’ordre
Policiers et gendarmes “méritent le soutien de la puissance publique et la reconnaissance de la Nation“, a-t-il insisté. “Sans ordre républicain, il n’y a ni sécurité, ni liberté“, a-t-il déclaré, “cet ordre ce sont les policiers et gendarmes sur notre sol qui l’assurent“. “Ils sont exposés à des risques quotidiens en notre nom“.
La France “ne déboulonnera pas de statues“
“La République n’effacera aucun nom ou aucune trace de son histoire“, a affirmé le président de la République au sujet des monuments liés à l’histoire coloniale ou la traite esclavagiste.
La France “ne déboulonnera pas de statues“, a déclaré Emmanuel Macron alors que l’ancien premier ministre et actuel président de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage, Jean-Marc Ayrault, a demandé de rebaptiser une salle Colbert à l’Assemblée nationale ainsi qu’un bâtiment de Bercy portant le nom du ministre à l’initiative en 1685 du Code noir.
Konbini news avec AFP